Nouvelle évacuation à Grande-Synthe. La préfecture du Nord a annoncé jeudi 6 septembre qu’une opération qui « vise le démantèlement du campement de Grande-Synthe » où vivent environ 500 personnes, a débuté vers 7 h 30. Des évacuations similaires avaient déjà eu lieu en mai et en septembre 2017.

« Il s’agit d’une opération de mise à l’abri et qui est l’exécution d’une décision du TGI de Dunkerque du 7 juin 2018 », a déclaré à l’Agence France-Presse le sous-préfet de Dunkerque, Eric Etienne. D’après la mairie, ce sont 800 migrants qui vivent toujours à Grande-Synthe, dont 650 à proximité de la gare, dans ce qu’on appelle la « petite jungle ».

Eviter de « nouveaux points de fixation »

Sur place étaient présents une vingtaine de membres de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), environ 200 policiers ainsi qu’une vingtaine de sapeurs pompiers et du personnel de la protection civile. Les migrants qui souhaitent faire une demande d’asile vont être orientés vers des centres d’accueil et d’examen des situations (CAES).

Les autres, « qui ne s’inscrivent pas dans une démarche d’intégration sur le territoire national », seront « orientés vers les forces de police pour vérification des situations, notamment les majeurs isolés », a précisé le sous-préfet. Il a, en outre, rappelé la politique de l’Etat d’éviter la constitution de « nouveaux points de fixation » devenant ensuite « des bidonvilles » sur le littoral de la mer du Nord.