Cette fois, elle est verte. Après Lime, une trottinette électrique de couleur blanche et verte. Après Bird, une autre noire et blanche, la trottinette électrique Bolt débarque jeudi 6 septembre sur les trottoirs de Paris. C’est l’application de mise en relation avec des chauffeurs VTC d’origine estonienne, Txfy, qui lance ce moyen de transport de courte distance. Elle sera accessible grâce à l’application Txfy.

« Nous souhaitons devenir une plate-forme de mobilité multimodale, adaptée à tous types de distances, de gammes de prix et de besoins des utilisateurs, pour une mobilité urbaine toujours plus efficace », indique la start-up détenue en partie par le géant chinois Didi Chuxing.

La course coûtera 1 euro et chaque minute d’utilisation sera facturée 15 centimes, soit 2,5 euros pour dix minutes de course, assure la société.

A l’image d’autres entreprises de mobilité, de PSA à la SNCF en passant par la RATP ou son concurrent direct Uber, la société estonienne veut agglomérer sur son propre portail une diversité de services de mobilité courte, moyenne et longue distance. Mais contrairement à la SNCF ou PSA qui proposent sur leur portail respectif des services déjà existants d’autopartage, de covoiturage, de scooter ou de vélo en libre-service, Txfy entend maîtriser et opérer ses propres services.

« Distance idéale »

Comme Lime ou Bird, les trottinettes Bolt seront déployées le jour dans la capitale, et récupérées le soir pour être rechargées et mises en sécurité. Les nouvelles offres de trottinettes électriques prennent le contre-pied des systèmes de vélo en libre-service, comme Ofo et Mobike, qui laissent jour et nuit leur vélo à disposition du public. La société Gobee. bike a fermé son service en février du fait du vandalisme que ses bicyclettes subissaient.

Pourquoi Txfy se lance-t-il dans cette bataille ? Selon Henri Capoul, qui gère la société en France, « une course Txfy sur cinq se fait sur une distance inférieure à trois kilomètres, soit une distance idéale pour un trajet en trottinette électrique. Grâce à ce nouveau service, certains de nos utilisateurs auront recours à la trottinette pour les distances les plus courtes et notre offre conviendra également à de nouveaux groupes d’utilisateurs, tout en contribuant à améliorer la mobilité de beaucoup de Parisiens. »

Reste que cette nouvelle offre de « free-floating » pose surtout la question du partage de l’espace public et de la coexistence de l’ensemble des offres de mobilité. Entre les scooters, les vélos et les trottinettes en libre-service garés souvent n’importe où, la Mairie de Paris va devoir aller au-delà de la charte de bonne conduite adoptée fin juin par l’essentiel des opérateurs de ces solutions de mobilité.

Avant l’été, elle évoquait l’idée de zones de stationnement obligatoire (pour les vélos et trottinettes) et d’une redevance pour occupation du domaine public. Mais pour l’instant la mairie n’a pas encore réglementé ce foisonnement de nouvelles offres.