A Bangkok, près de 200 manifestants se sont réunis devant le siège régional de l’ONU où est organisée jusqu’à dimanche une réunion de préparation du prochain sommet sur le climat, dit COP24, prévu en Pologne, dans trois mois. / SOE ZEYA TUN / REUTERS

Des mobilisations sont prévues dans le monde entier. Les militants écologistes ont prévu, samedi 8 septembre, de descendre dans la rue partout dans le monde pour réclamer aux gouvernements de saisir l’urgence à agir contre le dérèglement climatique et la fin des énergies fossiles.

Ce mouvement, baptisé « Rise for climate » (« Debout pour le climat ») est organisé dans une centaine de pays et est censé culminer avec une grande manifestation à San Francisco, où se tiendra à partir du 12 septembre le Sommet mondial des villes et entreprises pour le climat, organisé par le gouverneur de Californie en réponse à la politique anti-écologique de Donald Trump.

Faible mobilisation à Bangkok

A Bangkok, près de 200 manifestants se sont réunis devant le siège régional de l’ONU où est organisée jusqu’à dimanche une réunion de préparation du prochain sommet sur le climat, dit COP24, prévu en Pologne dans trois mois. Certains dénonçaient l’arrêt de la contribution des Etats-Unis décidée par Donald Trump, un manifestant portant un masque du président américain.

« Nous condamnons le président Trump qui s’est retiré des accords de Paris », a dénoncé parmi les manifestants à Bangkok Lidy Nacpil, représentante de l’Asian People’s movement in Debt and Developpement, un mouvement asiatique réclamant plus d’implication des pays riches, notamment de Washington. « Les Etats-Unis sont une grande part du problème du changement climatique, alors ils doivent faire partie de la solution », a-t-elle réclamé.

D’autres manifestants dénonçaient quant à eux la poursuite de l’usage des centrales à charbon, encore très utilisées en Thaïlande, alors que Bangkok a été confronté en début d’année à un pic de pollution du niveau de ceux de New Delhi et Pékin.

Plusieurs dizaines de pêcheurs thaïlandais sont venus dénoncer la menace du réchauffement climatique sur les réserves de poissons, apportant des crabes et crevettes devant le siège de l’ONU. Les manifestants dénoncent plus globalement les lenteurs à Bangkok des négociations sur la mise en œuvre du pacte de 2015.

« Rise for climate » en Australie

Mobilisation dans le port de Sidney. / DAVID GRAY / REUTERS

En Australie, les organisateurs ont fait entrer dans le port de Sydney, face à son emblématique opéra, un bateau portant la bannière « Rise for climate ». Des centaines de manifestants se sont réunis devant les bureaux du premier ministre Scott Morrison en l’appelant à « sortir le charbon de la politique ».

Mobilisation citoyenne à Paris et en France pour le climat

En France, le départ surprise de Nicolas Hulot, combiné aux événements climatiques extrêmes de cet été à travers le monde, a joué un rôle de détonateur. Plus de 114 000 personnes se disaient intéressées sur Facebook par la « Marche pour le climat », samedi à Paris, lancée par Maxime Lelong, 27 ans. Une initiative qui a essaimé à travers toute la France avec plus d’une vingtaine de rassemblements annoncés.

Un ordre strict de marche a été défini : citoyens devant, puis ONG, syndicats, partis politiques. « On veut absolument éviter la récupération politique », insiste Maxime Lelong.

Parallèlement, la pétition « Non, Monsieur Hulot, vous n’êtes pas seul ! » lancée sur change.org par Mathieu Hestin, consultant en développement durable de 35 ans, comptait plus de 100 000 signatures samedi matin.