Juste après un dîner avec la chancelière Angela Merkel, vendredi soir, Emmanuel Macron a passé trois quarts d’heure avec des Marseillais sur le Vieux-Port, répondant aux questions sur l’affaire Benalla, le carriérisme des politiques ou les règlements de comptes.

Au cours de cette déambulation, le président de la République a rencontré Jean-Luc Mélenchon avec qui il a bavardé quelques minutes. « J’ai toujours du plaisir à discuter avec monsieur Mélenchon. On n’a pas toujours les mêmes idées »« Pas souvent », a coupé le leader de La France insoumise. « Mais c’est toujours respectueux et intéressant. On a des confrontations politiques, mais ce n’est pas mon ennemi », a poursuivi le président.

A un journaliste qui lui demandait si le Rassemblement national (ex-Front national) de Marine Le Pen représentait davantage un adversaire à ses yeux que Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron a répondu : « Je n’ai aucun doute. »

Le député LFI des Bouches-du-Rhône a, par ailleurs, démenti avoir qualifié son rival politique de « xénophobe », avant de reconnaître « peut-être une légère exagération marseillaise ».

Cette rencontre intervenait alors qu’à l’approche des européennes de mai 2019, Emmanuel Macron s’efforce de fédérer de ce qu’il appelle les « progressistes » face à un camp « nationaliste », incarné par le premier ministre hongrois, Viktor Orban, et le ministre de l’intérieur italien, Matteo Salvini, allié de Marine Le Pen.