L’eurodéputé belge Guy Verhofstadt le 6 mars 2018 à Londres. / NIKLAS HALLEN / AFP

La République en marche d’Emmanuel Macron va-t-elle s’allier avec le groupe libéral et démocrate, présidé par Guy Verhofstadt, à l’occasion des élections européennes ? C’est en tout cas le souhait de l’eurodéputé belge qui l’annonce, dimanche 9 septembre, dans un entretien à Ouest-France.

L’objectif est ensuite de former un seul groupe politique au Parlement européen après le scrutin qui se déroule en mai prochain. « Avec Emmanuel Macron, on n’a pas seulement la même analyse, mais plus ou moins les mêmes propositions. Le discours de la Sorbonne est très largement soutenu chez les partis de l’ADLE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe). On est prêt à créer avec Macron cette alternative », propose M. Verhofstadt, président du groupe de l’ADLE au Parlement européen.

A la question de savoir si un seul groupe doit réunir La République en marche (LRM) de M. Macron et l’ADLE, le Belge répond « oui, c’est évident ».

« Ce sera quelque chose de nouveau, un mouvement. Une alternative pro-européenne aux nationalistes. Notre groupe est prêt à y participer dès maintenant, sans attendre. »

M. Verhofstadt, qui souhaite « une alternative pro-européenne aux nationalistes », propose également de faire campagne ensemble :

« Chaque parti va garder ses symboles, mais on crée un mouvement plus large. L’objectif c’est de créer un groupe décisif dans le futur parlement, un outil pour arrêter la vague nationaliste. »

Vers une plateforme « progressiste » ?

Mais la prudence est de mise, dimanche soir, du côté de La République en marche. Interrogé sur un éventuel accord, le délégué général du parti présidentiel, Christophe Castaner, a répondu à Reuters : « Pas du tout, nous ne sommes pas dans une logique d’alliance. » M. Castaner a toutefois entamé cet été une tournée européenne à la recherche d’alliés dans d’autres pays de l’Uunion européenne et il s’est notamment entretenu mardi dernier à Bruxelles avec Guy Verhofstadt.

A neuf mois du scrutin, M. Macron, pousse en faveur de la constitution d’une plateforme « progressiste » d’ici la fin de l’année. Il a notamment appelé jeudi le principal parti politique du Parlement européen, le Parti populaire européen (PPE) à clarifier ses positions, estimant qu’il ne pouvait pas être à la fois aux côtés d’Angela Merkel et de Viktor Orban, comme c’est actuellement le cas.