Des responsables de l’administration Trump auraient rencontré en secret des militaires vénézuéliens rebelles pour évoquer le renversement du président Nicolas Maduro, affirmait le New York Times, samedi 8 septembre.

Le New York Times, qui s’appuie sur des responsables américains anonymes et un ancien responsable militaire vénézuélien qui a participé aux discussions, affirme que ces échanges qui ont eu lieu en 2017, mais n’ont pas débouché, certains interlocuteurs figurant sur une liste américaine de responsables vénézuéliens considérés comme corrompus.

Ingérence américaine en Amérique latine

Si elles étaient avérées, ces discussions pourraient faire réagir, compte tenu de l’histoire d’interventions secrètes des Etats-Unis à Cuba, au Nicaragua, au Brésil et au Chili. M. Trump avait suscité la colère de Caracas et un tollé en Amérique latine en évoquant, à l’été 2017, une « possible option militaire » au Venezuela. La Maison Blanche avait ensuite tenté de rectifier le tir en affirmant qu’aucune action militaire n’était prévue dans un futur proche.

« Nous dénonçons devant le monde les plans d’interventions et le soutien aux conspirations militaires du gouvernement des Etats-Unis contre le Venezuela. Dans les médias américains eux-mêmes, des preuves nouvelles et grossières sont révélées », a réagi sur Twitter le ministre des affaires étrangères vénézuélien, Jorge Arreaza.

Le gouvernement vénézuélien affirme que Nicolas Maduro a été visé par un attentat le 4 août à Caracas et que cette attaque, menée avec deux drones chargés d’explosif, a été « planifiée et exécutée depuis le territoire des Etats-Unis », une thèse catégoriquement rejetée par Washington.

Garrett Marquis, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC) américain, a déclaré que « la préférence politique des Etats-Unis pour un retour pacifique et ordonné à la démocratie au Venezuela reste inchangée ».