Sur le lac asséché Poopo en Bolivie. / DAVID MERCADO / REUTERS

Deux ans. C’est le temps dont dispose encore le monde pour agir contre le réchauffement climatique, a averti lundi 10 septembre Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies.

« Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent (…). Il est impératif que la société civile — jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde — demande des comptes aux dirigeants. »

Son discours à l’ONU est prononcé trois jours avant un sommet mondial inédit pour l’action climatique, qui doit réunir à San Francisco des milliers d’élus, de maires, de responsables d’ONG et d’entreprises.

Sommet mondial à l’ONU en 2019

En dressant un tableau noir des menaces pesant sur la chaîne alimentaire et l’accès à l’eau, M. Guterres a jugé que le monde faisait « face à une menace existentielle directe » et au « plus grand défi » de l’époque.

« Le changement climatique va plus vite que nous » et « nous devons rompre avec la paralysie ». « Nous avons les outils pour rendre nos actions efficaces mais nous manquons, même après l’accord de Paris, de leadership et d’ambition pour faire ce que nous devons faire », a-t-il déploré.

Ainsi, « nous devons arrêter la déforestation, restaurer les forêts détériorées et changer notre manière de cultiver ». Il faut aussi revoir « la manière de chauffer, de refroidir et d’éclairer nos bâtiments pour gaspiller moins d’énergie ».

Antonio Guterres a rappelé qu’il organisera à l’ONU un sommet mondial sur le climat en septembre 2019, soit un an avant l’échéance imposée aux signataires de l’accord de Paris de 2015 pour s’acquitter de leurs engagements.