Oui, Olivier Giroud sait encore marquer des buts.

Oui, la Japonaise Naomi Osaka a remporté l’US Open dans la cacophonie.

Naomi Osaka après sa victoire le 8 septembre 2018. / TIMOTHY A. CLARY / AFP

Oui, il existe de meilleures conditions pour arriver dans un ministère.

Roxana Maracineanu, le 5 septembre 2018. / LUDOVIC MARIN / AFP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • L’homophobie dans les stades, tu dénonceras

L’Espagnol Hector Bellerin, contre Chelsea, le 18 août 2018. / TOBY MELVILLE / REUTERS

« C’est impossible pour qui que ce soit d’être ouvertement gay dans le football. Certains supporteurs ne sont pas prêts. Quand ça s’est passé en rugby avec le joueur gallois Gareth Thomas, les gens ont respecté cette situation. Les supporteurs ont respecté sa décision. En football, la culture est différente. »

Dans un long entretien avec le Times, le joueur d’Arsenal Héctor Bellerín raconte les insultes qu’il entend régulièrement dans les stades. Il y assure que dans le football plus qu’ailleurs, il est difficile d’être différents des stéréotypes attendus, et que tout cela rend « impossible » pour un joueur de faire son coming-out actuellement.

« La plupart des insultes viennent d’internet, mais on en entend dans les stades aussi. On me traite de « lesbienne » parce que je me laisse pousser les cheveux. J’ai appris à ne pas m’en occuper, mais ça peut vous affecter. Le problème est que les gens ont une idée de ce à quoi un footballeur doit ressembler, comment il doit se comporter, de quoi il devrait parler. Si vous agissez différemment, vous devenez une cible. Il existe une pression qui pousse à se conformer. C’est très dangereux. »

  • Le frein de ton adversaire, tu ne toucheras pas

Il faut bien revoir la scène plusieurs fois, avant d’être bien sûr que l’on n’est pas pris d’une hallucination. En plein Grand Prix de San Marin, en Moto2, le pilote italien Romano Fenati s’est mis au niveau de son compatriote Stefano Manzi, avant de tendre sa main gauche vers son guidon et d’appuyer sur le frein.

Stefano Manzi a fait une embardée, mais il n’est pas tombé, même s’il a finalement abandonné à sept tours de l’arrivée. Romano Fenati, « dont le caractère irascible est bien connu », a, lui, été disqualifié et « encourt une lourde suspension », rapporte l’AFP.

  • La France, tu feras briller

Julian Alaphilippe après sa victoire sur le Tour de Grande-Bretagne, le 9 septembre 2018. / GLYN KIRK / AFP

Le cyclisme n’a pas été tendre avec les Français ces dernières années. Aucun Français n’a remporté le Tour de France depuis Bernard Hinault en 1985, et aucun des trois Grands Tours depuis Laurent Jalabert en 1995. Alors quand deux Français s’illustrent le même week-end, ça vaut le coup de s’arrêter dessus.

À Londres, Julian Alaphilippe a remporté le Tour de Grande-Bretagne, après s’être déjà imposé sur deux étapes du Tour de France. Le Français a fini les huit étapes avec 17 secondes d’avance sur Wout Poels de l’équipe Sky.

Dans le même temps, Thibaut Pinot a remporté en solitaire la 15e étape du Tour d’Espagne avec une trentaine de secondes d’avance sur les favoris, dont Simon Yates, toujours leader au général. Le coureur français de la Groupama-FDJ profite de l’étape pour prendre une place dans le Top-10 du général, et ne compte plus que 2 minutes et 10 secondes de retard sur la tête de course et un peu plus d’une minute et 30 secondes sur le podium.

L’homme du week-end : Carlos Ramos

Carlos Ramos, lors de la finale de l’US Open, le 8 septembre 2018. / JULIAN FINNEY / AFP

Naomi Osaka aurait dû être la grande gagnante de ce week-end. À 20 ans, la Japonaise était déjà bien partie pour remporter son premier titre majeur face à son idole à l’US Open. Et puis, il y a eu les sanctions de Carlos Ramos contre Serena Williams, les mots de l’Américaine, de nouvelles sanctions, une victoire finale sans appel pour Osaka et puis des sifflets au moment de recevoir le trophée.

Serena Williams a raison sur un point : les hommes sont souvent mieux traités que les femmes sur les courts. Mais, comme le note le site Larry Brown Sports, ce n’est pas le cas avec Carlos Ramos. L’arbitre portugais est connu pour sanctionner tout le monde, même les hommes et les plus grands, de Novak Djokovic à Rafael Nadal, en passant par Andy Murray, pour pas grand-chose et l’Américaine aurait dû se préparer à lui faire face, assure le site américain.

« Williams n’a pas réussi à passer outre les décisions de Ramos, et au lieu de ça, ça l’a secouée au point où ça lui a coûté sa chance d’aller chercher un 24e titre majeur en simple. Mais elle a également failli dans sa préparation par rapport à l’arbitre. Si elle l’avait fait correctement, elle aurait su que Ramos est connu pour sanctionner promptement les joueurs et les joueuses, et elle aurait dû savoir qu’il fallait être prudente pour éviter d’être pénalisée. »

Le chiffre du week-end : 31 %

Nike a réussi son coup. En affichant le 3 septembre le joueur de football américain Colin Kaepernick dans sa nouvelle campagne publicitaire, la marque américaine a vu ses ventes augmenter de 31 % entre le 2 et le 4 septembre par rapport à l’année dernière, sur la même période.

Il faut dire que la campagne de la marque américaine a été très commentée et bien reçue (à l’exception de rares cas). Fortune relaie ainsi qu’une entreprise de marketing a calculé que Nike avait reçu l’équivalent de 43 millions de dollars en retombées médiatiques, tout en se plaçant comme une marque qui ose prendre des risques (qu’on image très calculés).

Un retour qui doit faire plaisir aux responsables de Nike, dont l’image a été récemment ternie par un exode massif de cadres dirigeants, après des soupçons de harcèlement moral et sexuel.

Les wikis du week-end

Facile

Ancienne grande star du football espagnol, je finis ma carrière aux États-Unis, où j’ai inscrit le but du nul pour mon équipe, ce week-end.

Difficile

Grâce à mon pénalty marqué en fin de rencontre, mon pays a pris le large en tête de son groupe de Ligue des nations, avec deux victoires arrachées en deux matches.