Parade aérienne, marche au pas, défilé de tanks…, pour ses 70 ans, la Corée du Nord a organisé le 9 septembre une grande parade militaire dans les rues de Pyongyang, la capitale. Grands absents de ce défilé : les missiles intercontinentaux. En effet, après son engagement à la « dénucléarisation » signé avec Donald Trump en juin, Kim Jong-un s’est abstenu d’exposer ses armements les plus menaçants. Un état d’esprit pacifiste salué par le président états-unien.

Désireuse de donner d’elle une meilleure image, la Corée du Nord n’a plus effectué de tirs de missile depuis novembre 2017, et aucun essai nucléaire depuis un an. Elle a aussi dynamité l’entrée des tunnels d’accès à son site d’essais atomiques en mai 2018. Mais le démantèlement « complet, vérifiable et irréversible » demandé par Washington reste à prouver. Des images satellites du printemps 2018 semblaient montrer la construction de bâtiments a priori dévolus à la recherche nucléaire. Même si l’hostilité s’estompe, il faudra des années de négociations pour évaluer l’importance des changements en cours.