Un blessé de l’attentat dans la province du Nangahar est amené à l’hôpital, le 11 septembre 2018. / STRINGER / REUTERS

Le bilan de l’attentat-suicide contre des manifestants, mardi 11 septembre dans l’est de l’Afghanistan, a été revu en hausse mercredi et s’élève désormais à 68 morts, selon Ataullah Khogyani, porte-parole du gouverneur de la province de Nangarhar.

Soixante-huit personnes sont mortes et 165 ont été blessées lorsqu’un kamikaze a fait exploser sa charge au milieu d’une foule de manifestants, à environ 70 km de la ville de Jalalabad. Un précédent bilan, mardi, faisait état de 32 morts et 128 blessés.

Cet attentat, le deuxième le plus meurtrier en Afghanistant depuis le début de l’année, a suivi de quelques heures une double attaque visant une école de fille dans la capitale provinciale, Jalalabad, qui a fait un mort et quatre blessés.

« Certaines familles ont pu directement ramener des corps dans leurs maisons ou partir directement les enterrer au cimetière sans passer par les hôpitaux », a expliqué à l’Agence France-Presse Inamullah Miakhil, le porte-parole des services de santé de la province.

Hôpitaux saturés

Les hôpitaux Rodat et Ghani Khel, dans le district de Jalalabad, ont rapidement été saturés, des personnes couvertes de sang y ont accouru. Des blessés étaient soignés dans les couloirs, les plus gravement atteints étaient transportés à l’hôpital central de Jalalabad.

Aucun groupe insurgé n’a pour l’instant revendiqué cette attaque dans une région où le groupe Etat islamique (EI) et les talibans sont actifs.

L’attentat le plus meurtrier depuis le début de l’année en Afghanistan remonte à la fin de janvier, quand une ambulance piégée avait explosé dans le centre de Kaboul, faisant plus de 100 morts et 235 blessés. Cette attaque, revendiquée par les talibans, avait semé terreur et désolation dans l’un des quartiers les plus animés de la capitale afghane.