Une femme prend part à un rassemblement d’opposants à la tenue d’un référendum inscrivant dans la Constitution roumaine l’interdiction du mariage homosexuel, à Bucarest, le 11 septembre. / VADIM GHIRDA / AP

Les sénateurs roumains ont donné à une large majorité leur accord, dans la soirée de mardi 11 septembre, à la tenue d’un référendum visant à inscrire dans la Constitution l’interdiction des mariages homosexuels.

Selon le texte adopté par les élus, et qui devrait être inscrit dans la Loi fondamentale en cas de oui au référendum, le mariage représente « l’union entre un homme et une femme » et non pas « entre époux », comme le prévoit actuellement la Constitution.

La législation roumaine ne permet pas les mariages homosexuels mais, selon les adversaires de cette initiative, une interdiction explicite dans la Constitution rendrait difficile, voire impossible, tout changement, à terme, de la loi en faveur des couples homosexuels.

Cette consultation, dont le principe a déjà été approuvé par la chambre basse du Parlement, pourrait avoir lieu le 7 octobre. Elle fait suite à une « initiative citoyenne » émanant de plusieurs associations proches de la puissante Eglise orthodoxe qui affirment avoir recueilli trois millions de signatures à cet effet.

Lire aussi, en Roumanie : Les gays priés de rester célibataires

La Cour européenne des droits de l’homme avait, lors d’un jugement historique en 2015, demandé aux Etats d’instaurer une forme de partenariat civil pour les homosexuels.

Aujourd’hui la moitié des vingt-huit pays membres de l’Union européenne reconnaissent le mariage homosexuel, tandis que huit autres autorisent l’union civile des couples homosexuels.

La Roumanie, membre de l’Union européenne depuis 2007, n’a dépénalisé l’homosexualité qu’au début des années 2000, tandis que les minorités sexuelles y sont toujours victimes de discriminations.