En Ile-de-France, la flambée des prix de l’immobilier met à mal la mixité sociale dans le parc privé. En 2017, quatre logements sur dix ont été achetés par des cadres, des artisans, des commerçants ou des dirigeants d’entreprise. C’est ce que révèle une étude publiée le 6 septembre par les notaires franciliens.

Ces catégories socioprofessionnelles, qui représentent 21 % de la population active (source INSEE 2015), sont donc surreprésentées parmi les acheteurs franciliens. « La hausse générale des prix constatés depuis vingt ans a entraîné une augmentation massive de la part des acquéreurs appartenant à ces catégories socioprofessionnelles », constatent les notaires.

La part des cadres parmi les acheteurs varie fortement d’une région à l’autre : elle oscille entre 20 % et 30 % en Seine-et-Marne, dans le Val-d’Oise et dans l’Essonne, entre 30 % et 40 % en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne et les Yvelines, pour atteindre 55 % dans les Hauts-de-Seine et 64 % à Paris.

Dans Paris intra-muros, ce taux va de 58 % dans le 12arrondissement à 75 % dans le 8arrondissement. La proportion d’acheteurs cadres est aussi très élevée dans certaines communes situées à l’Ouest parisien, dans les Hauts-de-Seine (jusqu’à 70 % à Saint-Cloud, Ville-d’Avray et Sceaux) et dans les Yvelines.

L’étude des notaires franciliens montre qu’il existe un lien étroit entre le prix de vente des logements anciens et la proportion d’acquéreurs, cadres et dirigeants, dans les communes ayant enregistré le plus de ventes en 2017. Mais quelques communes se distinguent par un taux d’acquéreurs cadres élevé et des prix encore relativement abordables : il s’agit de Bourg-la-Reine et Clichy (Hauts-de-Seine), Saint-Ouen (Val-d’Oise), Juvisy-sur-Orge (Essonne) et Fontainebleau (Seine-et-Marne).