L’opposant congolais Paulin Makaya, emprisonné à Brazzaville depuis fin 2015, a été condamné à un an de prison, jeudi 13 septembre, mais a été libéré pour avoir déjà purgé sa peine. La troisième chambre correctionnelle de la cour d’appel a reconnu M. Makaya coupable de « complicité d’évasion », a déclaré son président, Dan Dé Ibara Ibombo, au cours d’une audience publique.

Président de l’Union pour le Congo (UPC, petite formation d’opposition), M. Makaya avait dans un premier temps été accusé d’avoir organisé, en octobre 2015, une manifestation non autorisée contre le référendum constitutionnel ayant permis au chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, de se représenter à la présidentielle de mars 2016, qu’il a remportée.

M. Makaya avait été condamné à deux ans de prison en première instance, une peine confirmée en appel en mars 2017. Il avait fini de purger sa peine en novembre de la même année, mais n’avait pas été relaxé. En janvier 2017, il avait été inculpé pour une nouvelle infraction de « complicité d’évasion » liée à une fusillade, en décembre 2016, à la maison d’arrêt de Brazzaville. Au moins quatre personnes, dont un gendarme, avaient été tuées lors de cette évasion.

Proche de feu Bernard Kolélas, éphémère premier ministre pendant la guerre civile de 1997 qui ramena M. Sassou Nguesso au pouvoir, M. Makaya était rentré au Congo fin 2014 après dix-sept ans d’exil. M. Sassou Nguesso cumule plus de trente-quatre ans au pouvoir au Congo, pays pétrolier d’Afrique centrale d’environ 4 millions d’habitants.