Trois cent mille soldats, 36 000 chars, 1 000 avions, et 80 navires de guerres. Jusqu’au 17 septembre, la Russie, soutenue par la Chine, organise le « Vostok 2018 », un entraînement militaire géant en Sibérie orientale. Cette démonstration de force est la plus importante depuis la chute de l’Union soviétique. Le but de la Russie : se préparer à un conflit d’ampleur, montrer sa puissance militaire et afficher le soutien de son allié chinois.

Le moment n’est pas choisi au hasard. Crise syrienne, annexion de la Crimée, ingérence dans des processus électoraux… Vostok 2018 se déroule à un moment de tension accrue entre l’Occident et la Russie. Depuis l’empoisonnement d’un ex-agent double russe au Royaume-Uni, le ton est monté. Face aux menaces de sanction Poutine montre qu’il peut riposter. Et le soutien de la Chine consolide son poids diplomatique. L’OTAN a déclaré qu’elle suivrait cet exercice militaire de près et 87 observateurs de 59 pays ont assisté aux exercices.