L’Irak a un système proportionnel qui vise à éviter tout retour à la dictature après Saddam Hussein. / STRINGER / REUTERS

Le Parlement irakien a élu à sa présidence, samedi 15 septembre, le candidat soutenu par la liste pro-Iran. Alors que le pays est paralysé depuis les élections législatives de mai, ce vote va concrétiser les alliances qui se sont formées au sein de l’Assemblée et ouvrir la voie à la formation d’un gouvernement

L’Irak a un système proportionnel, qui vise à éviter tout retour à la dictature. Les listes élues lors des législatives du 12 mai doivent se regrouper en coalitions. Le bloc qui comptera le plus de députés pourra désigner un premier ministre et présider à la formation du futur gouvernement.

Le bloc pro-Iran, emmené par l’Alliance de la Conquête d’Hadi Al-Ameri – une coalition d’anciens combattants antidjihadistes proches de l’Iran – a semblé prendre l’ascendant avec l’élection de son candidat. Ses alliés pourraient être connus lors de l’élection plus tard samedi des deux adjoints de Mohammed Al-Halboussi.

Dans un système qui réserve traditionnellement le poste de président du Parlement à un sunnite – et de ses adjoints à un chiite et à un Kurde –, de président de la République à un Kurde et de premier ministre, qui exerce véritablement le pouvoir exécutif, à un chiite, les tractations sont toutes liées. Et les coalitions de listes, qui toutes tentent de regrouper chiites, sunnites et Kurdes pour former le plus grand groupe, doivent se mettre d’accord pour élire des candidats à ces trois postes.