Une photo diffusée par l’agence officielle syrienne Sana. / - / AFP

L’agence de presse officielle syrienne Sana rapporte que des missiles israéliens ont ciblé samedi 15 septembre l’aéroport international de Damas, déclenchant une réponse de la défense anti-aérienne syrienne. « Notre défense anti-aérienne a répondu à une attaque israélienne au missile sur l’aéroport international de Damas et a abattu un certain nombre de missiles hostiles », selon une source militaire.

L’agence n’a pas fait état dans l’immédiat de victimes ou de dégâts, mais a diffusé une vidéo du système anti-aérien en train d’être déclenché. La vidéo montre une petite explosion lumineuse dans la nuit au-dessus de la ville.

Un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) a entendu samedi soir une très forte explosion, suivie par d’autres plus petites. Interrogée par l’AFP au sujet des allégations syriennes, une porte-parole de l’armée israélienne a affirmé ne pas commenter « ce genre d’information ».

200 frappes israéliennes en Syrie ces 18 derniers mois

Début septembre, dans une rare confirmation israélienne des opérations militaires en Syrie, un responsable avait affirmé que l’armée israélienne avait mené quelque 200 frappes dans ce pays ces 18 derniers mois, en visant principalement des cibles iraniennes.

Selon ce responsable israélien qui a requis l’anonymat, environ 800 missiles et bombes ont été lancés lors des frappes.

L’Iran, bête noire d’Israël, est un allié de poids du régime de Bachar Al-Assad dans sa guerre contre les rebelles et les djihadistes. L’Etat hébreu martèle qu’il ne lui permettra pas de se servir de la Syrie comme tête de pont contre lui.

Le 4 septembre, des avions militaires israéliens avaient tiré des missiles contre des « positions militaires iraniennes » dans l’ouest de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) qui avait fait état de trois militaires syriens tués.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par le régime, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes djihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 360 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.