Le chanteur marocain Saad Lamjarred lors d’un concert à Tunis en juillet 2016. / FETHI BELAID / AFP

Mis en examen fin août pour viol, le chanteur marocain Saad Lamjarred a été placé en détention mardi 18 septembre, sur décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Saad Lamjarred avait été interpellé le 26 août à Saint-Tropez après une plainte pour viol déposée par une jeune femme.

Il avait été mis en examen pour viol le 28 août, avant que le juge des libertés et de la détention ne le place sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire et moyennant une caution de 150 000 euros. Le parquet de Draguignan (Var), qui avait requis son placement en détention provisoire, avait fait appel en septembre de la décision du juge des libertés et de la détention .

Déjà écroué en 2016

La star marocaine, dont les clips ont été visionnés des millions de fois sur Internet, avait déjà été mise en examen en octobre 2016 à Paris pour « viol aggravé » et « violences volontaires aggravées » et écrouée. A la veille d’un concert qu’il devait donner, une jeune femme de 20 ans avait porté plainte, affirmant avoir été agressée par le chanteur dans la chambre d’hôtel de ce dernier. Saad Lamjarred avait été remis en liberté en avril 2017, sous bracelet électronique, à la suite d’une décision de la cour d’appel de Paris. Le roi du Maroc, Mohammed VI, avait annoncé qu’il prenait en charge les frais d’avocat du chanteur.

Le chanteur fut également mis en cause aux Etats-Unis dans une affaire de viol présumé datant de 2010, mais les poursuites avaient été abandonnées.

Malgré ses démêlés judiciaires, il est resté très populaire au Maroc où les médias suivent de près ses succès. Son dernier tube, Casablanca, a fait 77 millions de vues sur YouTube en six semaines, et Ghazali, 120 millions. Il a été invité à participer au clip Happy birthday, Sidna (Sa Majesté) produit par RedOne, un producteur marocain, avec une palette d’artistes locaux, et diffusé le 21 août pour l’anniversaire de Mohamed VI.