Theresa May arrive au 10, Downing Street, résidence londonienne des premiers ministres, le 21 septembre. / PETER NICHOLLS / REUTERS

La première ministre britannique a estimé vendredi 21 septembre que les négociations du Brexit entre Londres et Bruxelles étaient « dans une impasse », après le rejet par les Européens de la proposition britannique lors du sommet informel de Salzbourg.

« Il est inacceptable de rejeter la proposition d’une des parties sans explication détaillée et sans contre-proposition », a-t-elle déploré dans une déclaration depuis son bureau de Downing Street.

Elle a maintenu que le « plan de Chequers », qui avait été présenté par son gouvernement en juillet et qui prévoit le maintien d’une relation économique étroite avec la création d’une zone de libre-échange pour les biens industriels et les produits agricoles, restait « la meilleure manière de protéger les emplois [au Royaume-Uni] et en Europe ».

L’option du « backstop » exclue

Cette proposition doit aussi, selon le gouvernement britannique, permettre de maintenir les échanges économiques sans créer de « frontière physique » entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Mais le rejet de ce plan par l’Union européenne revient, de fait, à s’en tenir à la solution dite du « filet de sécurité », convenue en décembre dernier.

Cette alternative, dite de backstop en anglais, consiste à garantir un alignement réglementaire de l’Irlande du Nord sur l’UE faute d’autre accord. Elle a été exclue par Mme May.

« Comme je l’ai dit aux dirigeants européens, aucune des deux parties ne devrait demander l’inacceptable à l’autre, a-t-elle soutenu. Nous ne pouvons accepter quoi que ce soit qui menacerait l’intégrité de notre royaume. » « Nous avons désormais besoin d’entendre de la part de l’UE ce que sont les vrais problèmes et les alternatives qu’ils proposent, a-t-elle conclu. D’ici là, nous ne pourrons faire aucun progrès. »