« Tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ancien conjoint » et en 2017 « 123 ont ainsi perdu la vie » tandis que « 225 000 autres ont été victimes de violences conjugales », remémore tristement la comédienne Muriel Robin. Rejointe par 87 autres personnalités, elle signe dans le Journal du dimanche du 23 septembre une tribune pour que les victimes de violences conjugales « ne meurent plus dans l’indifférence totale ». Parmi les signataires, figurent Carole Bouquet, Mimie Mathy, Vanessa Paradis, Pierre Palmade, Alexandra Lamy, Julien Clerc, Stéphane Bern, Michel Drucker, Claude Chirac et Amélie Mauresmo.

Sous le titre « Sauvons celles qui sont encore vivantes », Muriel Robin rappelle que « la lutte contre les violences faites aux femmes a été proclamée grande cause nationale pour l’année 2018 », elle estime que « pourtant, un silence assourdissant persiste ».

« Il faut que cela s’arrête. Il faut que notre cri de révolte soit aussi retentissant que le déni qui règne aujourd’hui. Monsieur le président, agissons pour que ces femmes ne meurent plus dans l’indifférence totale, pour que nous n’ayons plus honte de ces cadavres », lit-on dans le texte.

Un appel à manifester le 6 octobre

Pour ses signataires, il faut « donner les moyens d’agir à ceux qui prennent en charge les femmes victimes et les hommes auteurs de ces violences ». Ils réclament en outre « une formation O.BLI.GA.TOI.RE nationale de tous les métiers de loi [police, gendarmerie, juges, magistrats] et un plan d’urgence pour l’hébergement des femmes ».

Le texte demande aussi que soit imposée à l’agresseur « une interdiction d’approcher le domicile de l’agressée » et que les « hommes violents soient contraints de se soigner ». Il propose enfin de « repenser la loi sur la légitime défense ».

« Si vous voulez manifester votre engagement, je vous propose que nous nous retrouvions toutes et tous le samedi 6 octobre à 14 heures, devant le Palais de justice de Paris. Tous ensemble, montrons à ces femmes que nous leur tendons la main, et que viendra un jour où elles ne seront plus seules », conclut Muriel Robin.