Le projet correspond à une volonté exprimée par Gianni Infantino – ici le 13 juin 2018 à Moscou –, le président de la FIFA. / KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

Voilà un projet qui pourrait considérablement modifier le paysage du football. La Fédération internationale de football (FIFA) organise, lundi 24 septembre à Londres, une réunion dont l’ordre du jour porte, ni plus ni moins, sur la réorganisation du marché des transferts.

Le projet correspond à une volonté exprimée par Gianni Infantino, le président de la FIFA : au sein de cette dernière, on rappelle que cette idée d’une révision a été « lancée en 2017 ». Mais rien n’est encore totalement acté. Le consensus n’est pas acquis sur certaines des mesures qui sont évoquées.

En l’occurrence, c’est une « commission des partenaires » qui a été chargée de travailler sur la réforme des transferts et de faire des propositions. Elle réunit l’ensemble des acteurs du football. Elle est présidée par le Canadien Victor Montagliani, président de la Concacaf (Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes).

« La “task force” étudie actuellement les changements potentiels dans différents secteurs », précise la FIFA, soulignant qu’à ce stade, « aucune décision n’a encore été prise ».

Certaines propositions pourraient toutefois être adoptées lundi. Si c’est le cas, elles seront alors soumises au conseil de la FIFA, dont la prochaine réunion est prévue les 25 et 26 octobre à Kigali (Rwanda).

Voici quelques-unes des pistes qui sont sur la table :

  • Limitation du nombre de joueurs prêtés

La FIFA prévoit de limiter « entre 6 et 8 » le nombre de joueurs qu’un club peut prêter chaque saison, selon cette source. Selon ses initiateurs, il s’agirait de « garantir l’équité sportive entre clubs » et d’endiguer un phénomène qui voyait des clubs, notamment anglais et italiens, engager un grand nombre de joueurs pour les prêter aussitôt.

  • Meilleure rémunération des clubs formateurs

Une « chambre de compensation » serait mise en place afin de collecter et de reverser aux clubs formateurs les indemnités de formation prélevées sur chaque transfert. Gérée par une banque, elle serait également chargée de reverser les commissions aux agents.

La création d’une telle structure avait déjà été évoquée par le passé. Notamment par le Français Jérôme Champagne lors de sa candidature à la présidence de la FIFA face à Gianni Infantino.

  • Mieux encadrer l’activité des agents de joueurs

Alors que depuis 2015, les licences d’agents n’existent plus, remplacées par un système d’enregistrement d’intermédiaires, la « commission des partenaires » de la FIFA propose de les réinstituer et de mettre en placer un examen pour leur obtention.

Parmi les autres mesures possibles figure aussi une limitation de la taille des équipes (nombre de joueurs enregistrés), afin « de viser un équilibre compétitif » ou encore l’augmentation des indemnités de formation.