Rappelant que le service des étrangers est fermé au public depuis plusieurs mois à Mayotte, « à la suite de plusieurs opérations de blocage menées par des manifestants », Jacques Toubon a jugé, lundi 24 septembre, « particulièrement préoccupantes » et « graves » les atteintes aux droits des personnes résultant de cette fermeture. Les mouvements sociaux du printemps ont partiellement paralysé l’activité du territoire pendant plusieurs semaines.

« Faute de pouvoir faire renouveler leur titre de séjour, des étrangers en situation régulière ont perdu leur emploi », de jeunes bacheliers qui avaient vu leurs dossiers acceptés dans des universités métropolitaines « n’ont pu quitter l’île » et « des parents d’enfants malades voient leurs droits à l’Assurance-maladie interrompus », affirme le Défenseur des droits. « Chaque jour qui passe accroît le recul de l’Etat de droit » dans ce département d’outre-mer.

M. Toubon précise avoir demandé au ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, le 7 septembre, « de l’informer des mesures envisagées pour mettre un terme à cette situation alarmante ». Il demeure « dans l’attente » de sa réponse, précise le communiqué, qui « alerte une nouvelle fois le ministre de l’intérieur (…) sur l’urgence à intervenir ». Concernant une réouverture totale, « à ce stade, elle n’est pas du tout à l’ordre du jour », avait alors fait savoir Etienne Guillet, le directeur de cabinet du préfet de Mayotte.

Mayotte : les chiffres qui fâchent
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