Le père de l’une des victimes, un enfant de quatre ans, lors des funérailles. / Ebrahim Noroozi / AP

Trois jours après l’attentat perpétré à Ahvaz, qui a tué vingt-quatre personnes, le ministre iranien des renseignements a affirmé mardi 25 septembre qu’il avait été commis par un commando lié à des séparatistes djihadistes « soutenus par des pays arabes ». Immédiatement après l’attentat, les autorités iraniennes avaient déjà mis en cause la mouvance séparatiste arabe active dans cette province.

« A la suite d’opérations de renseignement menées dès les premières minutes » après l’attentat survenu dans la ville du sud-ouest du pays, « cinq membres d’un commando terroriste affilié à des groupes séparatistes takfiris soutenus par des pays arabes réactionnaires ont été identifiés », écrit le ministère. Le terme « takfiri » est utilisé par les autorités iraniennes pour désigner les djihadistes sunnites. Il dérive du mot arabe « takfir » (anathème), accusation utilisée par ces extrémistes comme justification de la violence contre ceux qu’ils estiment être des impies.

Deux revendications

« La cachette des terroristes a été découverte, et vingt-deux personnes impliquées [dans l’attentat] ont été arrêtées », ajoute le communiqué, précisant que « des explosifs, du matériel militaire et des équipements de communication ont été découverts et saisis dans cette cache ».

« Les commanditaires et soutiens étrangers de cet acte terroriste ont également été identifiés ; il sera donné davantage d’information sur eux en temps utile », ajoute le ministère.

L’attentat d’Ahvaz a été perpétré samedi matin par un commando qui a ouvert le feu à l’arme automatique sur un défilé militaire et la foule des spectateurs. Les autorités avaient précédemment annoncé que les assaillants étaient quatre et qu’ils avaient tous été abattus.

Située à environ 560 kilomètres au sud de Téhéran, Ahvaz est la capitale de la province du Khouzistan, peuplée majoritairement d’Arabes.

L’attentat a fait l’objet de deux revendications concurrentes, l’une au nom du groupe djihadiste État islamique (EI), l’autre au nom de la Résistance nationale d’Ahvaz, qui se présente comme un groupe séparatiste arabe.