Le 21 juin, le Syndicat mixte Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM) a voté la résiliation du contrat avec Bolloré, une décision qui a entraîné la fin de ce service de libre partage, lancé en fanfare en 2011 sous Bertrand Delanoë et qui devait courir jusqu’en 2023. / JOEL SAGET / AFP

Le groupe Bolloré a adressé au Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole une facture de 235 millions d’euros, a annoncé, mercredi 26 septembre dans un communiqué, le syndicat mixte qui réunit 103 communes, dont Paris.

Cette facture fait suite à la résiliation, le 21 juin, du contrat de service unissant les collectivités à Bolloré. Elle est en ligne avec le montant de 250 millions d’euros annoncé par le groupe fin juillet lors de l’arrêt définitif d’Autolib’.

Ce montant, qui « comprend le déficit estimé par le groupe Bolloré sur les années d’exploitation du service depuis 2011 et le coût de la résiliation anticipée » est « comparable à celui déjà demandé par le passé par l’industriel aux collectivités et qui avait conduit à déclencher la procédure de résiliation du contrat », assure le syndicat. Le groupe Bolloré a déclaré que le montant de la facture n’était « pas une surprise et avait déjà été annoncé ».

Le syndicat mixte confirme qu’il « contestera point par point cette facture, dont le mode de calcul n’est pas précisé ni assorti des justificatifs appropriés ». « Si le groupe Bolloré persiste dans cette voie, le syndicat se réserve la possibilité de faire valoir ses droits devant les tribunaux », menace-t-il.

Fin juillet, la directrice de la mobilité du groupe Marie Bolloré avait chiffré à 250 millions d’euros la somme à recouvrer auprès du syndicat, dont 150 millions d’euros au titre du déficit d’exploitation et 100 millions pour couvrir les coûts de résiliation. « Fin 2017, ces pertes représentaient 210 millions d’euros. Nous allons prendre 60 millions à notre charge », avait-elle détaillé auprès du Journal du dimanche.