A 33 ans, Bolewa Sabourin a déjà connu plusieurs vies. Ce maître de la danse traditionnelle congolaise, né à Paris, a vécu une enfance chaotique entre la France et les faubourgs de Kinshasa en RDC, pays de son père. A l’adolescence, abandonné par ses parents, il se retrouve à la rue pendant des années. Il finit par s’en sortir, décroche un master en sciences politiques et milite activement auprès des jeunes des quartiers populaires. Après une rencontre avec Denis Mukwege, le gynécologue congolais qui soigne les femmes victimes de violences sexuelles dans l’est de la République démocratique du Congo, il crée un projet de thérapie par la danse. Avec son association LOBA, Bolewa Sabourin aide ces femmes à se réapproprier leur corps meurtri. Le chorégraphe raconte son parcours de résilience dans une autobiographie coécrite avec le journaliste Balla Fofana, « La Rage de vivre » (Faces cachées éditions).