Elon Musk ne sort pas indemne des accusations de fraude. L’emblématique fondateur de Tesla a conclu un accord à l’amiable avec le gendarme de la bourse américaine (SEC) au terme duquel il abandonne son poste de président du conseil d’administration, selon des médias américains. M. Musk et l’entreprise Tesla doivent également payer 20 millions de dollars (17,2 millions d’euros) d’amende chacun, selon les termes de l’accord rendu public samedi 29 septembre.

A son poste de directeur général, il continuera d’être responsable des opérations du constructeur automobile, qui traverse une phase délicate au moment où il essaye de livrer un modèle de voiture électrique de moyenne gamme et de le fabriquer en masse.

Un dirigeant supervisé

Selon l’accord, Tesla devra aussi nommer deux directeurs indépendants au conseil d’administration, dont l’un prendra la présidence. Un moyen pour le gendarme de la bourse de s’assurer que le fantasque patron de Tesla soit mieux supervisé par son conseil d’administration, tout comme sa communication. Elon Musk ne pourra pas se représenter à la présidence du conseil d’administration de l’entreprise pendant trois ans.

Jeudi, la SEC a accusé officiellement Elon Musk d’avoir induit en erreur les investisseurs en évoquant dans un tweet un retrait de la Bourse. Le titre s’est immédiatement effondré abandonnant quelque 14 % lors de la séance boursière du lendemain.

Le milliardaire avait créé la stupeur en affirmant dans un tweet, en cours de séance le 7 août, qu’il voulait retirer son groupe de la Bourse lorsque l’action atteindrait 420 dollars et qu’il avait pour ce faire déjà sécurisé les financements nécessaires. Il n’en était rien, a accusé la SEC. Aussi dans une plainte déposée jeudi soir, elle a accusé de fraude le patron du groupe automobile et demandé qu’il ne puisse plus diriger d’entreprise cotée en Bourse.