Concept Renault EZ-Ultimo. Vue intérieure. / LE PLUARD, Bertrand

Après EZ-Go et EZ-Pro, place à EZ-Ultimo. Lors de la première journée presse du Mondial de l’automobile (qui fermera ses portes le 14 octobre), à Paris, porte de Versailles, Renault a révélé, mardi 2 octobre, son dernier concept automobile : un grand véhicule haut de gamme, 100 % électrique, à la conduite autonome, baptisé EZ (pour easy, « facile »)-Ultimo.

Présenté par les équipes de design de Renault à la fois comme un « véhicule émotionnel » et une « solution de mobilité premium », l’engin achève la trilogie de robots-véhicules partagés de demain (et même d’après-demain). Il y a eu EZ-Go, un super-taxi collectif sans conducteur présenté au Salon de Genève, en mars, puis EZ-Pro, véhicule de livraison ou de commerce mobile (type « food truck ») sans chauffeur, dévoilé le 19 septembre. Les trois concepts trônent désormais côte à côte sur le stand Renault du Mondial de l’automobile.

Longue de 5,70 mètres et large de 2,20 mètres, la limousine-robot se veut une solution de mobilité à la demande nettement plus luxueuse que ses devancières. Le service sera proposé, par exemple, par l’hôtellerie haut de gamme à sa clientèle : transfert hôtel-aéroport grand luxe, circuit touristique de standing, sortie shopping exclusive…

Le style trouve d’ailleurs son inspiration dans les nouveaux établissements hôteliers design ou les dernières boutiques de luxe que l’on peut trouver dans les centres branchés des grandes métropoles globalisées (Paris, Shanghaï, New York, Tokyo…). Les designers ont ajouté quelques touches de luxe à la française, que l’on retrouve dans le plancher en bois précieux au dessin inspiré des parquets à chevrons des appartements haussmanniens, dans la tablette de marbre des Pyrénées, dans le velours vert qui tapisse les fauteuils de ce véritable salon roulant.

Quel modèle économique ?

Concept Renault EZ-Ultimo. / LE PLUARD, Bertrand

Bas de plafond (1,35 mètre), EZ-Ultimo est pourtant spacieux, grâce à l’absence de volant et de pédales. Et ce, d’autant plus qu’il ne transportera pas plus de trois personnes. L’engin a été conçu sur la même plate-forme technique que EZ-Go, le robot-taxi collectif de cette gamme EZ, qui, lui, peut véhiculer six passagers. Le chic de EZ-Ultimo réside également dans le fait que les concepteurs ont voulu limiter les écrans à une seule et unique tablette portable, discrète dans son espace de rangement. Elle rassemble les informations sur le trajet et des programmes d’information et de divertissement.

Reste à savoir quel modèle économique va avec un tel concept ? Chez Renault, on n’entre pas dans les détails. « Renault a pour objectif d’être opérateur de flotte de robots-véhicules d’ici à 2022, rappelle Patrick Vergelas, patron des services de mobilité du constructeur. Y compris pour des engins du type d’EZ-Ultimo. » En attendant ce futur un peu lointain, Renault a déjà quelques briques pour développer une telle activité. Le groupe a pris des participations dans deux acteurs du transport à la demande : la plate-forme de réservation intégrée de taxis et VTC Karhoo et dans Marcel, service de VTC, l’un des concurrents français d’Uber.

Le groupe propose également, à Madrid, un service de partage de 500 modèles électriques Zoe baptisé Zity. Il s’apprête à déployer son service Moov’in.Paris (100 Zoe et 20 Twizy en autopartage), en collaboration avec le loueur Ada (groupe Rousselet) et destiné à pallier la défection d’Autolib’. Le lancement de Moov’in.Paris, initialement prévu en septembre, devrait se faire courant octobre.