Notre sélection de neuf jeux siéra à l’atmosphère contemplative et nostalgique de la saison.

Pour flâner

  • « Forza Horizon 4 »

Etourdissant jeu de course au contenu extraordinairement généreux, Forza Horizon 4 peut aussi s’apprécier à 80 km/h, quand on se décide à lever le pied pour mieux se promener dans la campagne anglaise. A la course un peu hystérique succède alors un simulateur de balade tranquille et contemplatif, dans lequel on se perd sans autre but que de voir un peu de pays.

NOTE PIXELS : 5/5

Sur Xbox One et PC Windows, à partir de 3 ans, 60 euros. Lire notre critique.

  • « Spider-Man »

Spider-Man offre un New York éblouissant, un héros hypnotisant, et une expérience d’une qualité cinématographique rare. Mais un des premiers plaisirs procurés par cette nouvelle exclusivité PlayStation 4 est purement déambulatoire : celui de fuser à travers les gratte-ciel de New York, en se balançant de toit en toit, de grue en grue, d’hélicoptère en hélicoptère ; de se jeter des défis, comme prendre appui sur des arêtes, virer à 180 degrés entre deux buildings serrés, ou encore, taïaut ! de se laisser choir sur une cinquantaine de mètres, raser les voitures, repartir vers les cieux.

NOTE PIXELS : 4/5

Sur PlayStation 4, à partir de 16 ans, 55 euros. Lire notre critique.

  • « Planet Alpha »

On a envie d’être un peu chauvin et d’attribuer au Français Eric Chahi (Another World, Heart of Darkness) la paternité de ce genre de jeux de plate-forme qui se concentrent moins sur l’adresse que sur l’histoire qu’ils ont à raconter, mais qui sanctionnent la moindre erreur par une mort affreusement cruelle. Récemment, Limbo ou Inside ont ressuscité ces promenades en deux dimensions, presque une à vrai dire : un axe qui va de la gauche vers la droite. Planet Alpha est dans cette droite ligne (sans jeu de mot), et nous conte l’histoire d’un petit cosmonaute qui explore des paysages aussi enchanteurs que dangereux. Charmant.

NOTE PIXELS : 3/5

Sur PC Switch, PlayStation 4 et Xbox One, 20 euros.

  • « Dragon Quest XI »

Dragon Quest XI se contente peut-être de dérouler une formule presque champêtre, une succession de choix agréables dont les enjeux ont l’air presque terre à terre, mais le jeu de rôle japonais, dont les créateurs ont désormais entre 63 et 87 ans, n’en a pas moins des accents d’épisode final. Quand il se termine, après plusieurs dizaines d’heures, on a le sentiment d’un livre qui s’achève. Pas un vieux grimoire poussiéreux, mais une aventure simple et idéale qu’on a envie de partager à son tour.

NOTE PIXELS : 3/5

Sur PC et PlayStation 4, à partir de 12 ans, 60 euros. Lire notre test.

Pour réfléchir

  • « The Gardens Between »

Dans The Gardens Between, on ne contrôle pas directement ses deux jeunes héros, lancés à l’assaut d’une petite île dont ils tentent d’atteindre le sommet : à la place, on tente indirectement d’avoir une influence sur leurs actions en déroulant ou en rembobinant le temps. Impossible d’en dire plus sans prendre le risque de perdre ici 97 % de notre lectorat : heureusement, il existe une bande-annonce aussi claire que jolie. Disons simplement que, dans un genre d’habitude austère, ce jeu de réflexion brille par sa réalisation soignée et son ton mélancolique.

NOTE PIXELS : 4/5

Sur PC, Switch et PlayStation 4, 17 euros.

  • « tiny & Tall : Gleipnir »

Non content de produire quotidiennement des strips assez hilarants, le Français Pins livre avec le premier chapitre de tiny & Tall un hommage énamouré aux jeux d’aventure des années 1990. Les énigmes sont moins retorses que celles d’un Monkey Island, mais l’humour est du même tonneau, de ceux dont on fait les rhums. Sa réalisation, avec ses personnages (le petit rigolo tiny et le râleur incapable Tall) et ses décors dessinés à la main, lui donne un charme qui n’a rien à voir avec le simple hommage transi.

NOTE PIXELS : 3/5

Sur PC, 15 euros.

  • « Cube Escape : Paradox »

Série de jeux à l’humour très noir (d’aucuns diraient « carrément morbide »), Rusty Lake cultive depuis maintenant dix jeux une ambiance décalée et bizarroïde que ne renierait probablement pas David Lynch. Ce nouvel épisode plonge le joueur dans un univers plus contemporain, façon années 1950, dans la peau d’un détective privé amnésique – forcément. Au fil de ses efforts pour sortir des pièces où il est enfermé, il va progressivement recoller les pièces du puzzle – des souvenirs qui lui seront révélés le long de séquences (attention, grosse nouveauté) filmées. Pas évident, Cube Escape est gratuit au début, mais sa seconde partie est vendue 2,39 euros.

NOTE PIXELS : 3/5

Sur Steam, iOS et Android, à partir de 12 ans, gratuit.

Pour se laisser transporter

  • « Méandres des ombres »

Méandres des ombres (Where Shadow Slumber en version originale) est clairement dans la veine du très poétique Monument Valley. Sauf que là où le modèle cultive une ambiance solaire et pastel, ce fils spirituel joue plus volontiers avec les ombres projetées, derrière lesquelles se devinent l’environnement et ses habitants. Plus sombre, il propose aussi une vraie aventure, un univers et un bestiaire riche, qu’on prendra plaisir à explorer.

NOTE PIXELS : 4/5

Sur iOS et Android, à partir de 18 ans, 5,49 euros.

  • « Seers Isle »

C’est l’histoire d’une demi-douzaine de jeunes vikings, des apprentis chamanes, envoyés sur une île mystérieuse afin d’accomplir leur ultime rite de passage. Ces gamins vont alors s’engager dans l’aventure de leur vie, à laquelle va assister, largement impuissant, le joueur. Seers Isle est en effet de ces expériences essentiellement narratives, sur laquelle le joueur ne peut qu’influer de temps en temps, à l’image d’un livre dont vous êtes le héros minimaliste. On est donc souvent passif devant Seers Isle, mais ce n’est pas grave : cela ne nous empêche pas d’être transportés par l’univers et la narration de ce voyage initiatique.

NOTE PIXELS : 3/5

Sur PC, 13 euros.