Cinq personnes, dont le couple filmé en train d’être molesté par Alexandre Benalla le 1er-Mai sur la place de la Contrescarpe à Paris, ont été placées en garde à vue mardi 2 octobre, selon des sources concordantes. Ils sont soupçonnés de violence envers des policiers.

Ces cinq personnes ont été placées en garde à vue dans l’enquête ouverte pour des violences commises contre des personnes dépositaires de l’autorité publique le 1er-Mai place de la Contrescarpe, qui a été confiée à la Sûreté territoriale, a affirmé une source judiciaire, confirmant des informations d’Europe 1 et RTL.

Parmi elles figurent le jeune homme de 29 ans, Georgios D., et sa compagne de 30 ans, Chloé P., rudoyés ce jour-là par l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron et par Vincent Crase, un employé de La République en marche, selon une source proche du dossier.

Jets de projectiles

Les deux hommes, mis en examen fin juillet pour ces faits, avaient ensuite remis le couple à la police lors d’un rassemblement de manifestants qui avait dégénéré sur cette place du quartier latin.

Les deux jeunes gens s’étaient constitués partie civile au démarrage du scandale qui ébranle l’exécutif depuis mi-juillet et ont été entendus le 19 septembre par les juges d’instruction au tribunal de Paris chargés de cette enquête.

Lors de cette audition, ils avaient été interrogés sur les jets de projectiles – une carafe d’eau et un cendrier – vers les CRS qui avaient été à l’origine de leur interpellation, dont ils dénoncent la violence.

« C’est une mesure excessive, disproportionnée et brutale eu égard au fait qu’il n’y a pas eu de plaintes déposées par les CRS ni de blessés », a déclaré Me Sahand Saber au sujet de cette garde à vue. Il a, par ailleurs, souligné que ses clients ont déjà reconnu publiquement ces faits et présenté leurs excuses.

Ce jeune cuisinier grec et cette graphiste française, inconnus auparavant de la police et de la justice, affirment être sortis boire un verre le 1er-Mai, avant de se retrouver pris dans les heurts. Au total, les enquêteurs ont convoqué une vingtaine de personnes concernées par ces échauffourées, selon une source proche de l’enquête.

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Durée : 05:31