Conférence de presse du procureur Thomas Cullen, à Charlottesville, Virgnie, le 2 octobre. / ZACK WAJSGRAS / AP

La justice américaine a inculpé mardi 2 octobre quatre suprémacistes blancs pour des violences commises lors d’une manifestation d’extrême droite à Charlottesville (Virginie) en août 2017, au cours de laquelle une femme avait été tuée par un manifestant néo-nazi.

Benjamin Daley, Michael Miselis, Thomas Gillen et Cole White sont tous membres d’un mouvement californien baptisé « Rise above », antisémite et suprémaciste, selon l’acte d’inculpation.

En août 2017, ils s’étaient rendus à Charlottesville, à 200 km au sud de Washington, pour « inciter » et « commettre des violences afin de pousser à l’émeute », selon ce document.

Jusqu’à dix ans de prison

Les quatre hommes ont été arrêtés après avoir été identifiés sur des photos et des vidéos, où on les voit s’en prendre à des contre-manifestants. Ils avaient également documenté leurs actes sur les réseaux sociaux. Ils encourent jusqu’à dix ans de prison, a estimé le procureur Thomas Cullen.

Il y a plus d’un an, des centaines de membres de l’ultra-droite avaient manifesté à Charlottesville sous la bannière du mouvement « Unite the right » pour protester contre le projet de la municipalité de déboulonner une statue du général confédéré esclavagiste Robert E. Lee.

Au terme de ce rassemblement, des heurts avaient éclaté entre suprémacistes blancs et contre-manifestants. Un sympathisant néo-nazi avait alors foncé en voiture dans une foule de manifestants antiracistes, tuant une jeune femme de 32 ans, Heather Heyer, et faisant 19 blessés.

Le président Donald Trump avait alors dénoncé des violences « des deux côtés », s’attirant une avalanche de critiques.

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