Des manifestants anti-ours ont bloqué l’accès à la vallée d’Aspe, dans les Pyrénées, mardi 3 octobre. / IROZ GAIZKA / AFP

Le ministre de la transition écologique, François de Rugy, a dénoncé jeudi 4 octobre sur Franceinfo « les attitudes inacceptables » de certains opposants à la réintroduction des ours dans les Pyrénées, dont certains ont mis en place des points de guet là où les plantigrades pourraient être relâchés. Le ministre avait en effet confirmé le 20 septembre que deux ourses slovènes arriveraient en France « d’ici le début du mois d’octobre ».

« Je ne donnerai pas plus de détails » sur la date de réintroduction de deux ourses slovènes, a ajouté le ministre, car « il y a des personnes qui se croient autorisées à faire des barrages sur les routes, à me menacer avec des fusils (…). Ce sont des attitudes inacceptables, je comprends la colère mais ça ne justifie pas tout. »

« On ne cède pas à des menaces »

Interrogé sur l’éventuelle utilisation d’un hélicoptère pour réintroduire les ourses, il a répondu : « Ce sera fait de la meilleure façon qui soit, pour que cela puisse être fait tranquillement et qu’on ne cède pas à des pressions, à des menaces. »

Il a répété que l’opération coûtait 350 000 euros, démentant le chiffre de 1 million d’euros qui avait circulé dans la presse.

Annoncée le 20 septembre, la réintroduction des deux ourses s’inscrit dans le cadre d’un plan « ours » lancé par Nicolas Hulot. Dans une décision rendue le 6 mars, le tribunal administratif de Toulouse avait condamné l’Etat pour n’avoir pas suffisamment protégé l’ursidé dans les Pyrénées.

La réintroduction de l’ours dans les montagnes françaises se heurte cependant à l’opposition de certains éleveurs et bergers, provoquant parfois des heurts. Le parquet de Pau a annoncé le 28 septembre l’ouverture d’une enquête préliminaire, faisant suite aux intentions affichées d’opposants à la réintroduction des plantigrades d’attenter à leur vie.