Le PSG est visé pour l’utilisation de fumigènes par ses supporteurs dans l’enceinte du Parc des Princes. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

La commission de discipline de l’Union des associations européennes de football (UEFA), l’instance qui chapeaute le football européen, statuera le 18 octobre sur les incidents et les violences qui ont eu lieu à l’occasion du match de Ligue des champions PSG-Etoile rouge de Belgrade, mercredi 3 octobre à Paris.

Le PSG est visé pour l’utilisation de fumigènes par ses supporteurs dans l’enceinte du Parc des Princes. L’Etoile rouge, pour sa part, est visée pour des « chants illicites » de ses supporteurs.

L’UEFA avait pourtant interdit aux supporteurs serbes, dont la frange dite « ultras » est l’une des plus violentes du continent, de faire le déplacement dans la capitale. Et ce, après de graves débordements, en août, lors du barrage qualificatif retour entre les Autrichiens de Salzbourg et l’Etoile rouge.

Mais, si la vente de billets avait été limitée dans la mesure du possible au territoire français, près de 2 000 supporteurs de l’Etoile rouge, issus de la diaspora serbe de l’Hexagone mais aussi de l’Europe entière, avaient réussi à acheter des billets pour ce premier déplacement en Ligue des champions de leur club depuis la saison 1991-1992.

L’Etoile rouge a également écopé cet été d’une autre sanction de l’UEFA : elle a été condamnée à jouer à huis clos à domicile en raison du comportement raciste de ses supporteurs lors de sa victoire (3-0), à Belgrade le 24 juillet, face au club lituanien de Suduva. Ce huis clos a eu lieu le 21 août à l’occasion de la venue à Belgrade de Salzbourg.

Affrontements à l’extérieur du Parc des Princes

Mercredi soir à Paris, des affrontements ont par ailleurs eu lieu, hors du stade, entre les forces de l’ordre et quelques centaines de personnes cagoulées, juste après le coup de sifflet final du match largement remporté (6-1) par le PSG contre l’Etoile rouge de Belgrade.

Peu après 21 heures, entre 300 et 400 individus cagoulés équipés de fumigènes ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. Les incidents ont duré entre vingt et trente minutes.

Des policiers se sont ensuite déployés là où les incidents ont eu lieu et un calme relatif est revenu vers 21 h 45, des petits groupes d’individus cagoulés étant encore présents dans les alentours.

En ce qui concerne l’utilisation de fumigènes par des supporteurs, l’UEFA peut avoir la main relativement lourde. Pour des fumigènes allumés, la saison dernière, en marge des matchs de Ligue Europa contre Leipzig en quart de finale à domicile et Salzbourg en demi-finale (aller et retour), l’Olympique de Marseille a par exemple écopé d’un match à huis clos total et de deux rencontres à huis clos partiels (fermeture des virages nord et sud).

Le club phocéen, qui était également « cité » pour des dégradations commises dans le Groupama Stadium de Lyon lors de la finale perdue contre l’Atlético Madrid, en mai, purgera ces huis clos face aux Italiens de la Lazio de Rome, le 25 octobre, et face aux Chypriotes de l’Apollon Limassol, le 13 décembre.