Cristiano Ronaldo joue depuis cet été pour la Juventus Turin. / MARCO BERTORELLO / AFP

Cristiano Ronaldo « va bien » et « est prêt à jouer ». Alors que la police de Las Vegas (Etats-Unis) a annoncé, lundi 1er octobre, avoir rouvert l’enquête sur des accusations de viol concernant la star portugaise, l’entraîneur de la Juventus Turin, Massimiliano Allegri, a annoncé, vendredi 5 octobre, que son joueur devrait être aligné pour le match prévu samedi sur le terrain de l’Udinese.

La présence du joueur portugais, qui, suspendu, n’avait pas joué avec son club mardi lors du match de Ligue des champions face aux Young Boys Berne (3-0), se posait après l’annonce de sa non-sélection en équipe nationale.

Jeudi, le sélectionneur du Portugal, Fernando Santos, a expliqué que Ronaldo serait absent de la Seleçao lors des quatre prochains matchs internationaux, en octobre et en novembre. Cette mise en retrait jusqu’à 2019 est une décision prise en accord avec le joueur, avait expliqué le sélectionneur.

Le message de soutien de la Juventus critiqué

Depuis la publication par le quotidien allemand Spiegel, samedi 29 septembre, d’une enquête fouillée dans laquelle une Américaine, Kathryn Mayorga, 34 ans, accuse le quintuple Ballon d’or de l’avoir violée en juin 2009 à Las Vegas, le Portugais est dans la tourmente.

« Il est normal qu’on l’aide dans un moment délicat, mais il a les épaules assez larges pour se concentrer sur le match de demain, descendre sur le terrain et bien jouer », a assuré Massimiliano Allegri, réaffirmant le soutien de la Juventus à sa star, acquise à grands frais cet été.

Au cours de la semaine, le choix des mots du club turinois pour afficher ce soutien a toutefois été critiqué. « Cristiano Ronaldo a prouvé au cours de ces derniers mois son grand professionnalisme et son dévouement, apprécié de tous à la Juventus. Les événements qui ont prétendument eu lieu il y a dix ans ne changent pas cette opinion, partagée par tous ceux qui ont évolué au contact de ce grand champion », a écrit la Juve sur son compte Twitter.

Ce Tweet a valu au club, septuple champion d’Italie en titre, une avalanche de critiques. Discret depuis le début de la semaine, Cristiano Ronaldo a démenti « vigoureusement » les accusations. « Le viol est un crime abominable qui va à l’encontre de tout ce que je suis et de ce que je crois », a écrit le Portugais, qui « refuse de nourrir ce cirque médiatique monté par des gens qui cherchent à se faire de la publicité à mes dépens ».

Prise de distance des sponsors

Après la réouverture de l’enquête par la police américaine – elle avait été fermée en 2010 après un accord financier trouvé entre les parties –, les sponsors du joueur prennent d’ores et déjà leurs distances avec Ronaldo.

Nike, qui lui a accordé un contrat à vie – seuls les basketteurs américains LeBron James et Michael Jordan en bénéficient également –, s’est dit « profondément préoccupé par ces accusations inquiétantes et continuera de suivre de près la situation ».

Vendredi, l’entreprise EA Games, qui édite le jeu FIFA 19 – dont Ronaldo est la tête de gondole – a, quant à elle, discrètement retiré le Portugais de son matériel promotionnel en ligne.

S’il n’a pas communiqué au sujet de cette disparition, le géant du jeu vidéo a déclaré dans un communiqué avoir « pris connaissance du rapport préoccupant, détaillant les allégations à l’encontre de Cristiano Ronaldo ».

L’éditeur a dit « surveiller de près la situation, dans la mesure où nous estimons que les athlètes qui sont porte-étendards et ambassadeurs doivent se comporter d’une manière qui soit en accord avec les valeurs d’EA ».

Cristiano Ronaldo sera observé samedi face à l’Udinese. Jusque-là, son club – dont l’action a accusé une forte baisse vendredi (– 5,98 %) – soutient sa star.