Le pape François, au Vatican, le 3 octobre. / ANDREAS SOLARO / AFP

Le pape François a ordonné, samedi 6 octobre, une enquête plus approfondie dans les archives du Vatican sur le cardinal américain Theodore McCarrick, après avoir accepté au mois de juillet sa démission après des accusations d’abus sexuels.

Se prévalant de preuves écrites, un prélat italien, Carlo Maria Vigano, avait accusé en août le pape et un grand nombre de membres de la Curie romaine d’avoir couvert durant des années les agissements répréhensibles du cardinal sur des séminaristes et des prêtres.

Le pape avait d’abord refusé de commenter ce rapport. Le soir même de sa parution, lors d’une conférence de presse, François avait déclaré qu’il n’en dirait « pas un mot » et il avait suggéré à la presse de faire son travail sur un document qui, selon lui, « parle de lui-même », sous-entendant qu’il n’était pas crédible.

« Nous suivrons le chemin de la vérité »

Dans un communiqué officiel, envoyé samedi, le pape dit cependant souhaiter que soit complétée l’enquête du Saint-Siège, qui a conduit à la démission du cardinal McCarrick, à travers l’étude de documents se trouvant « dans les archives des dicastères [l’équivalent de ministères au Vatican] et dans les bureaux du Saint-Siège » concernant le prélat déchu.

« Le Saint-Siège est conscient que pourraient émerger de l’examen des faits et des circonstances, des choix qui ne seraient pas cohérents avec l’approche contemporaine de telles questions », indique le communiqué.

« Néanmoins, comme l’a dit le pape François, “Nous suivrons le chemin de la vérité, où qu’il nous porte. Aussi bien les abus que leur couverture ne peuvent plus être tolérés et un traitement différent pour les évêques qui les ont commis ou couverts représente en fait une forme de cléricalisme qui n’est plus acceptable », ajoute le texte.

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