La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, le 2 octobre à l’Assemblée nationale. / PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Deux hommes accusés d’avoir agressé la fille de Marine Le Pen, frappée avec son cousin dans la soirée du jeudi 4 octobre à la sortie d’un bowling à Nanterre, sont convoqués devant la justice le 23 octobre, a-t-on appris auprès du parquet samedi.

A ce stade, aucun élément ne permet de lier cette agression à l’identité de la fille de la présidente du Rassemblement national (RN), une information dont ne semblaient pas disposer les deux hommes âgés de 32 et 47 ans, selon le parquet.

Ils seront jugés pour violences volontaires en réunion par le tribunal correctionnel de Nanterre, et ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès.

Marine Le Pen a commenté l’incident, vendredi, en expliquant qu’il « n’y a pas eu de bagarre (…), il y a eu une agression, une agression gratuite de deux jeunes de 18 et 19 ans ».

« Hélas c’est le lot quotidien de beaucoup de nos compatriotes et de beaucoup de pères et de mères de famille qui, comme moi, ne voyons plus partir nos enfants pour une soirée étudiante ou pour un dîner entre amis avec tranquillité d’esprit », a ajouté la dirigeante politique en marge d’une visite au salon de l’automobile à Paris.

Sa fille « a l’air d’aller mais elle est, comme toute jeune fille confrontée à ce genre de choses, choquée. Quant à son cousin il a pris un bon coup mais Dieu merci il n’y a rien de plus grave que cela », a-t-elle ajouté.

Plusieurs coups de pied et de poing

Aucun des deux hommes, interpellés très alcoolisés dans la foulée, n’a reconnu avoir frappé la jeune fille âgée de 19 ans et son cousin de 18 ans. Seul l’un d’eux a admis être passé par le bowling au cours de la soirée.

L’agression a eu lieu vers 2 h 40 du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, à deux pas de la préfecture et du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Alors que la fille de Mme Le Pen prenait l’air, deux hommes se sont approchés d’elle et se sont mis en tête de la réchauffer en lui frottant le corps car elle avait froid, selon le récit fait aux policiers par son cousin, a expliqué une source proche du dossier.

Son cousin est alors intervenu pour éloigner les deux individus qui l’ont roué de coups avant de s’en prendre à sa cousine, toujours selon la même source.

La fille de la présidente du RN a reçu plusieurs coups de pied et de poing au visage et au corps et a dû être transportée à l’hôpital avec une « suspicion de nez cassé », selon le parquet. Elle a reçu une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours tandis que son cousin s’est, lui, vu prescrire trois jours d’ITT.