L’aide humanitaire arrive progressivement à Palu, huit jours après le séisme suivi d’un tsunami ayant frappé l’île indonésienne de Sulawesi. / ADEK BERRY / AFP

Jusqu’à 5 000 personnes sont présumées disparues dans deux quartiers de la ville de Palu, localité de l’île indonésienne de Sulawesi – autrefois appelée l’île de Célèbes – durement frappée par un puissant séisme suivi d’un tsunami, a annoncé, dimanche 7 octobre, un porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes.

Sutopo Purwo Nugroho a expliqué aux journalistes que ce chiffre était fondé sur les estimations des chefs de village à Petobo et Balaroa, quartiers dévastés par la double catastrophe. Il a ajouté que les recherches de disparus se poursuivront jusqu’au 11 octobre. A cette date, ils seront présumés morts.

Dans le vaste complexe résidentiel gouvernemental de Balaroa, où les bâtiments ont été rasés et la terre s’est un temps « liquéfiée », des soldats munis de masques grimpaient encore, samedi, sur des décombres formant une montagne de boue, de briques et de ciment.

L’ONU en quête de 50,5 millions de dollars

« Il n’y a aucun survivant ici. Nous trouvons juste des corps, chaque jour », expliquait alors le sergent Syafaruddin, debout près des ruines d’une école islamique où ses hommes viennent de retrouver les corps de deux adultes et d’un enfant. D’autres sauveteurs continuent de scruter les images de la sécurité de l’hôtel Roa-Roa réduit en miettes, pour tenter de deviner où pourraient être enterrés des clients.

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L’ONU a déclaré vendredi être en quête de 50,5 millions de dollars pour mettre en œuvre un plan d’« activités de secours immédiat » élaboré avec les autorités indonésiennes.

Il s’agit selon l’ONU de venir en aide à 191 000 personnes au cours des trois prochains mois. La double catastrophe a provoqué des dégâts à 65 000 habitations, dont 10 000 ont été complètement détruites par le tsunami et 15 000 endommagées par le séisme.

Après de longues journées d’attente, l’aide internationale commence à arriver sur la zone du désastre. Son acheminement est difficile car le petit aéroport de Palu ne peut encore accueillir qu’un nombre limité de vols.

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