Guillaume Faury à Toulouse, le 10 juillet. / Regis Duvignau / REUTERS

Le conseil d’administration de l’avionneur européen Airbus a désigné lundi 8 octobre Guillaume Faury pour succéder à Tom Enders à la tête du géant aéronautique à l’issue de l’assemblée générale du groupe le 10 avril 2019.

Actuellement président de la division aviation commerciale d’Airbus, le Français de 50 ans succédera à l’Allemand Tom Enders, 59 ans, au poste de président exécutif du groupe. Le conseil d’administration ne précise pas si M. Faury sera également maintenu dans ses fonctions actuelles ou si elles seront scindées, comme il est de tradition à Airbus. Le sujet devrait être tranché lors de sa prise de fonctions.

« Je me réjouis à la perspective de relever ce nouveau défi avec passion et enthousiasme, en m’appuyant sur les compétences et l’engagement exceptionnels de tous les employés d’Airbus à travers le monde », a déclaré Guillaume Faury. Tom Enders s’est lui aussi félicité de ce choix, disant que « Guillaume [Faury ] représente la nouvelle génération de leadeurs dont Airbus aura besoin dans les dix prochaines années ».

Ex-président d’Airbus Helicopters

Guillaume Faury a pris la tête de la branche d’aviation commerciale du groupe de Toulouse après le départ, en février, de Fabrice Brégier, à la suite d’un conflit de succession à la fin de 2017 avec M. Enders. Il dirigeait auparavant la branche hélicoptères du groupe, établie à Marignane (Bouches-du-Rhône).

Airbus avait annoncé dès le mois de mars que le processus de succession à sa tête aurait lieu d’ici à la fin de 2018, mais il a décidé de l’accélérer afin d’éviter les spéculations. Cette décision est annoncée alors qu’Airbus reste soumis à des remous en interne, qui se sont traduits par le départ inattendu de son directeur commercial, Eric Schultz, quelques mois seulement après qu’il eut remplacé l’emblématique John Leahy.

L’avionneur est également sous le coup d’investigations du parquet national financier (PNF) en France et du Serious Fraud Office (SFO) en Grande-Bretagne pour des irrégularités relatives à des transactions, faits qu’il avait lui-même dénoncés en 2016.