Le ministre sud-africain des finances, Nhlanhla Nene, devant une commission d’enquête à Johannesburg, le 3 octobre 2018. / Siphiwe Sibeko / REUTERS

Le ministre sud-africain des finances, Nhlanhla Nene, visé par une enquête sur des accusations de corruption, a présenté sa démission du gouvernement, mardi 9 octobre, a annoncé le président du pays, Cyril Ramaphosa. Il « m’a fait parvenir une lettre de démission dans laquelle il me demande de le relever de ses fonctions. […] J’ai décidé d’accepter cette démission », a déclaré M. Ramaphosa.

Cette démission intervient juste après l’annonce de l’ouverture d’une enquête administrative sur M. Nene, qui avait reconnu mercredi s’être entretenu avec un trio de sulfureux hommes d’affaires proches de l’ex-président Jacob Zuma. Le ministre avait raconté à une commission d’enquête qu’il avait été évincé du gouvernement en 2015 par M. Zuma pour avoir refusé la signature d’un juteux contrat nucléaire favorable aux frères Gupta. Il avait aussi concédé avoir rencontré les Gupta à leur domicile. Le lendemain, M. Nene avait publié une lettre pour s’en excuser, concédant une « faute » et une « erreur de jugement ».

Depuis plusieurs jours, les rumeurs allaient bon train sur un éventuel départ de M. Nene, 59 ans, nourrissant l’inquiétude des investisseurs et des marchés financiers. Depuis son arrivée au pouvoir en février, M. Ramaphosa a promis d’éradiquer la corruption et de relancer l’économie du pays, en difficulté depuis la crise financière de 2008.