Des opérations de recherche à Balaroa, dans la région de Palu, le 11 octobre 2018. / DITA ALANGKARA / AP

Deux semaines après le tremblement de terre et le tsunami qui ont touché la région de Palu, dans l’île de Sulawesi, en Indonésie, les autorités du pays ont ordonné, jeudi 11 octobre, la fin des recherches, même si 5 000 personnes sont toujours portées disparues. Le bilan est actuellement de 2 073 morts.

« Les opérations de recherche et de secours pour les victimes s’achèveront ce jeudi après-midi, a déclaré Bambang Suryo, responsable des recherches à Palu. Au vu des difficultés sur le terrain, nous avons vraiment besoin de prendre en considération la santé et la sécurité de nos sauveteurs. »

L’armée indonésienne a refusé, mardi, l’aide des secouristes étrangers, voulant éviter toute ingérence. L’agence AHA, chargée de coordonner leur action, a conseillé « à toutes les ONG étrangères ayant déployé des équipes sur le terrain de les rapatrier immédiatement ».

Des sauveteurs indonésiens resteront néanmoins positionnés à Palu jusqu’au 26 octobre, date à laquelle l’état d’urgence imposé dans la zone après la catastrophe devrait être levé. Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, doit se rendre vendredi, selon son agenda, dans la zone dévastée, avec le vice-président indonésien, Jusuf Kalla.

De nombreuses zones comme aspirées

Le gouvernement envisage par ailleurs de laisser en l’état Petobo et Balaroa, anéanties dans la catastrophe. Les survivants devraient décider s’ils veulent en faire des sépultures collectives, y ériger un monument ou les transformer en espaces verts. De nombreuses zones se sont enfoncées dans la terre comme aspirées, quand les secousses telluriques ont transformé le sol en sables mouvants, un processus connu sous le nom de « liquéfaction ».

Quelque 200 000 personnes ont un besoin urgent d’aide humanitaire à Palu et dans sa région, où manquent la nourriture et l’eau potable. Environ 80 000 déplacés s’abritent dans des logements de fortune près de leurs maisons détruites.

L’ONU a annoncé le 5 octobre rechercher 50,5 millions de dollars (43,9 millions d’euros) pour un plan de secours immédiat élaboré avec les autorités indonésiennes. Des avions transportant de l’aide venue notamment des Etats-Unis, d’Australie, de l’Union européenne et des Philippines sont arrivés à Palu. Les difficultés logistiques ajoutées aux réticences initiales de Djakarta ont toutefois entravé l’arrivée de l’assistance aux victimes.