Thibaut Pinot (ici sur la Vuelta 2018) s’est imposé samedi lors du Tour de Lombardie. / ANDER GILLENEA / AFP

Thibaut Pinot aime l’Italie. Mais la botte ne lui a pas toujours rendu ses sentiments. En mai, il avait abandonné le Giro, éreinté. Cette fois-ci, le coureur français a retrouvé le sourire. Il le dit, le répète et son amour risque d’être encore décuplé après sa victoire en patron sur le Tour de Lombardie, samedi 13 octobre.

Dynamitée par Vincenzo Nibali, tenant du titre parti à l’attaque dans le terrible mur de Sormano à 50 kilomètres de l’arrivée, la « Classique des feuilles mortes » a été le théâtre d’un magnifique duel.

Sans s’inquiéter, le Français a suivi l’Italien, qui a si souvent pris le dessus sur lui sur les routes lombardes. Un temps membres d’un quatuor, accompagnés de Roglic et Bernal, les deux coureurs se sont isolés dans la montée du Civiglio.

Finalement, après de multiples attaques infructueuses, Thibaut Pinot a réussi à décrocher son adversaire pour s’envoler seul vers une victoire de prestige. Vingt et un ans après Laurent Jalabert, dernier français à avoir remporté le Tour de Lombardie en 1997, Pinot remporte son premier Monument du cyclisme, devant l’un des meilleurs coureurs de sa génération.

« Gagner ici devant Vincenzo, c’est ce que je pouvais rêver de mieux », expliquait-il à l’arrivée. « Je suis peut-être dans la meilleure forme de ma carrière donc c’est formidable. Nibali a attaqué dans Sormano, peu de coureurs l’auraient fait et on a eu un beau duel ensuite. Gagner devant lui, pour moi, c’est un symbole. »