Le PS, parti du bourgmestre sortant, Philippe Close, pourrait s’allier avec les écologistes à Bruxelles. / LAURIE DIEFFEMBACQ / AFP

Les écologistes belges, opposants au gouvernement de centre droit au pouvoir depuis 2014, ont réalisé une percée, dimanche 14 octobre, aux élections communales en Belgique, à sept mois des élections législatives.

A Bruxelles, le parti Ecolo-Groen, arrivé en deuxième position derrière le PS, est en mesure d’éclipser les libéraux francophones de la majorité municipale en devenant le partenaire des socialistes, selon des résultats encore partiels. Ce parti pourrait même compter plusieurs nouveaux bourgmestres (maires) dans l’agglomération de la capitale, à Forest ou à Ixelles, où avec 35 % des voix, Ecolo disposait d’une avance de dix points sur son premier poursuivant, après le dépouillement de la moitié des bureaux. Jusqu’à présent Ecolo ne comptait qu’un seul maire en région bruxelloise, à Watermael-Boisfort.

« On a toujours vu Ecolo progresser pendant ses périodes d’opposition, et puis il y a un climat ambiant, une situation inquiétante en matière climatique », a commenté sur la RTBF le ministre des affaires étrangères, le libéral francophone Didier Reynders.

La N-VA domine dans le nord néerlandophone

Dans la partie francophone du pays, le Parti socialiste et le Mouvement réformateur (MR, libéral) ont été mêlés récemment à des scandales de gouvernance qui ont détourné des électeurs vers Ecolo-Groen, selon d’autres commentaires dimanche soir.

Le PS doit aussi subir une progression, sur sa gauche, du Parti du travail de Belgique (PTB) dans certains secteurs sinistrés par la désindustrialisation. Les résultats du MR, le parti du premier ministre Charles Michel, étaient jugés globalement mitigés, surtout à Bruxelles.

A Anvers (nord), la plus grande ville du pays, les écologistes se sont classés en deuxième position derrière la liste N-VA (nationalistes flamands) emmenée par le maire Bart De Wever, d’après des résultats presque complets. Mais sur l’ensemble du nord néerlandophone, la N-VA garde sa position dominante.

A Hasselt, dans la province du Limbourg (nord-est), le ministre de la défense (N-VA), Steven Vandeput, est en mesure de piloter une future coalition majoritaire après la victoire de sa liste.

Toutefois le Vlaams Belang, le parti anti-immigration qui concurrence la N-VA sur sa droite, a enregistré un retour en force dans plusieurs cités flamandes et a revendiqué la place de troisième force politique de la région, derrière les chrétiens-démocrates du CD & V.