Sears qui n’a plus fait de profit depuis 2011 est lourdement endetté. / Shannon Stapleton / REUTERS

Le géant américain de la distribution Sears Holdings s’est placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, lundi 15 octobre. Cette disposition permet à une entreprise de continuer à opérer et de se redresser sans la pression de ses créanciers.

Créé en 1886 et pionnier des grands magasins, le groupe Sears Holdings qui possède les magasins Sears Store et Kmart, a annoncé la fermeture de 142 boutiques d’ici à la fin de l’année. Elles s’ajoutent aux 46 fermetures prévues d’ici le mois de novembre, alors que, au printemps 2018, 103 magasins du groupe avaient déjà tiré le rideau.

Edward S. Lampert, qui occupait le poste de PDG, devient uniquement président du conseil d’administration, tandis que la direction va être assurée par un « bureau du PDG » nouvellement créé.

Sears qui n’a plus fait de profit depuis 2011 est lourdement endettée. Dans le dossier qu’il a déposé au tribunal des faillites, il déclare 6,9 milliards de dollars (5,96 milliards d’euros) d’actifs et 11,3 milliards de passifs. Le groupe employait 89 000 personnes aux Etats-Unis en février, contre 246 000 cinq ans auparavant. Au moment de son achèvement en 1973, la Sears Tower à Chicago était le plus grand gratte-ciel du monde.

La concurrence d’Amazon

Le groupe fait face à la concurrence du commerce en ligne, notamment du géant Amazon. La faillite de Sears est emblématique d’un changement de modèle de consommation et va de pair avec la désaffection des centres commerciaux.

En mars, un autre géant américain du commerce, Toys’R’Us, enseigne spécialisée dans la vente de jouets, avait annoncé qu’il cherchait un repreneur, à la suite de l’annonce de la mise en liquidation des 735 magasins de l’enseigne aux Etats-Unis. La société française Jellej a été choisie le 8 octobre pour en reprendre la filiale hexagonale.