Le navigateur Alain Goma était retenu dans la capitale Yéménite, Sanaa. / KHALED ABDULLAH / REUTERS

Le navigateur français Alain Goma, retenu depuis plus de quatre mois au Yémen par les rebelles houthis, a été libéré mardi 16 octobre, a annoncé l’Elysée.

Emmanuel Macron a félicité dans un communiqué « tous ceux qui ont contribué à cet heureux dénouement », en particulier les autorités d’Oman pour « leur engagement décisif », et celles d’Arabie saoudite.

Aucun détail n’a été donné par l’Elysée sur les circonstances de sa libération. Selon sa sœur, Christine Goma, jointe par l’agence France-Presse, le navigateur est dans un avion pour le sultanat d’Oman voisin du Yémen mais elle ne sait pas quand il reviendra en France.

La famille a indiqué avoir été informée par le Quai d’Orsay quelques minutes avant que le communiqué de l’Elysée ne soit publié. « On n’avait aucune information, rien qui puisse nous laisser comprendre ou espérer un dénouement prochain », a précisé Mme Goma.

Alain Goma avait été capturé le 3 juin, alors qu’il rejoignait le port d’Hodeïda pour se réapprovisionner en eau sur le chemin de Bombay, en Inde. Il était retenu dans une prison de Sanaa, la capitale, aux mains des rebelles houthis depuis fin 2014.

En septembre, sa famille s’était déclarée « très inquiète » de son état de santé, en appelant les autorités françaises à ne « pas l’oublier ».

Après la prise du pouvoir par les rebelles à Sanaa en janvier 2015 suivie de la fuite du président Abd Rabbo Mansour Hadi de la capitale, une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite est intervenue en mars 2015 pour venir en aide au gouvernement.

La guerre a fait depuis 10 000 morts, en majorité des civils, et provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon l’ONU.