Frais sur les versements, sur la gestion, sur les arbitrages... Les rendements de l’assurance-vie sont, au final, moins élevés qu’il n’y paraît. / Artmedia/Westend61 / Photononstop

Investir dans une assurance-vie implique de payer des frais, sans toujours en mesurer leur étendue. Focus sur ces charges.

Sur les versements : de 0 % à 5 %

Les assureurs peuvent prélever jusqu’à 5 % sur les versements d’assurance-vie, mais rares sont les sociétés à ponctionner autant aujourd’hui. Dans les réseaux bancaires ou d’assureurs, la note s’élève tout de même de 3 % à 4,5 %, ce qui représente de deux à trois ans de rendement. Ces frais étant négociables, ils sont plus faciles à faire baisser si la somme versée est conséquente (quelques milliers d’euros). A défaut, mieux vaut souscrire auprès d’un courtier en ligne : ils sont sans frais sur les versements.

Sur la gestion du fonds en euros : de 0,3 % à plus de 1 % par an

Plus discrets, ce sont souvent les plus pénalisants à long terme, car ils sont prélevés chaque année sur un capital qui progresse. Ils sont déduits des rendements annoncés. N’espérez pas les négocier. Seule solution pour réduire la note : choisir un contrat qui se contente de prélever moins de 0,5 % par an. On les trouve principalement auprès des associations d’épargnants et des mutuelles.

Sur la gestion des supports en unités de compte : de 0,5 % à 1 % par an

Comme pour les fonds en euros, les assureurs ponctionnent chaque année des frais de gestion sur les sommes investies dans les supports en unités de compte. Ils sont d’autant plus lourds qu’ils s’ajoutent aux frais internes de ces supports, dont ils viennent dégrader les performances annoncées. Et cela chaque année, que leur valeur soit en hausse ou en baisse. Presque toujours supérieurs à ceux des fonds en euros, ils se situent entre 0,8 % et 1 % par an. Pour un contrat détenu pendant vingt ans, 16 % à 20 % du capital sont ainsi engloutis. Il est quasiment impossible de trouver des frais inférieurs à 0,5 %.

Pour la gestion des fonds des unités de compte : de 1 % à 3 % par an

Ce sont les frais les plus importants, car ils sont récurrents. Dans la mesure où ils sont déduits des performances, leur impact est relatif. Mieux vaut les examiner à la lumière de leurs résultats nets de frais pour juger.

Lors des arbitrages : de 0 % à 1 %

Les sommes investies dans un contrat multisupports peuvent faire l’objet d’arbitrages, pour s’adapter aux évolutions de la situation personnelle ou à l’environnement économique. L’assureur prélève à cette occasion parfois 1 % de la valeur des sommes transférées d’un compartiment à l’autre, ou des frais fixes de quelques dizaines d’euros (qui pénalisent les plus petits comptes). Ils sont faciles à éviter : en souscrivant un contrat sur Internet ou en optant pour un contrat qui accorde de deux à quatre arbitrages gratuits par an.