Le handballeur français Nikola Karabatic a annoncé, vendredi 19 octobre sur le site de son club, le PSG, qu’il a été opéré du pied gauche et que, par conséquent, il ne disputera pas le Mondial en janvier 2019. « La douleur était devenue trop forte », explique Nikola Karabatic, âgé de 34 ans, dont l’indisponibilité devrait être de quatre à six mois.

Le demi-centre souffrait depuis décembre 2016 d’une déviation de la base du gros orteil vers l’extérieur. « J’ai dû serrer les dents. La saison dernière s’est plutôt bien passée jusqu’au Final Four [de la Ligue des champions]. A ce moment-là, les douleurs sont réapparues. J’ai dû disputer les derniers matchs de la saison avec une forte gêne. On s’était dit qu’avec les vacances et du repos, les symptômes s’estomperaient mais, à la reprise, ils étaient toujours là », poursuit-il.

Un titre à défendre

Ce forfait constitue un coup dur pour l’équipe de France, le joueur parisien étant l’un des « vétérans » de l’équipe et l’un de ses piliers depuis près de quinze ans (deux titres olympiques, quatre titres mondiaux, trois titres européens). Médaillés de bronze janvier à l’Euro, en janvier de cette année, avec une équipe qui avait été fortement renouvelée, les Bleus défendront leur titre mondial en janvier. Ils devront affronter lors du premier l’Allemagne, la Russie, la Serbie, le Brésil et la Corée.

Affronter l’Allemagne « ne sera pas forcément simple, avait déclaré, en juin, Didier Dinart, l’entraîneur de l’équipe de France, dans un communiqué publié après l’annonce du tirage au sort. Les autres adversaires, même si la France paraît supérieure, ne seront pas des faire-valoir, en témoignent les nombreuses surprises survenues lors du dernier Euro ». Aucune des équipes de ce groupe n’a participé aux quarts de finale du Mondial 2017 ou de l’Euro 2018. L’Allemagne a été médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016.

« Ça va être la première compétition internationale que je vais manquer avec les Bleus. Difficile de devoir renoncer à tout ça, a déclaré pour sa part Nikola Karabatic. En même temps, je savais qu’en poursuivant, je n’avais aucune chance de disputer cette compétition. Pire, si j’avais continué à jouer, j’aurais très bien pu aggraver ma blessure et peut-être dû mettre un terme à ma carrière. »