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Maisons dévastées, routes éventrées, villages ravagés… Une semaine après les intempéries qui ont fait 14 morts dans l’Aude, Emmanuel Macron passe la journée du lundi 22 octobre dans le département auprès des sinistrés, des élus et des forces de secours.

Des inondations provoquées par des pluies diluviennes, les pires localement depuis 1891, et qui ont fait également plus de 70 blessées dans la nuit de dimanche 14 à lundi 15 octobre. Le département a reçu en quelques heures l’équivalent de trois mois de pluie.

Dans les 126 communes les plus touchées, l’Etat a reconnu l’état de catastrophe naturelle, pour que les assureurs indemnisent plus vite les victimes. Les dégâts matériels représentent « de l’ordre de 200 millions d’euros », notamment « pour les habitations et les véhicules », a estimé dimanche le ministre de l’économie, Bruno Le Maire.

Le premier ministre, Edouard Philippe, s’était rendu sur place dès lundi dernier. Emmanuel Macron avait exprimé pour sa part « l’émotion et la solidarité de la nation » et annoncé qu’il s’y rendrait « dès que possible » sans gêner les secours.

« Nous attendons un geste fort de l’Etat »

Des résidents nettoient les rues de Villegailhenc après les inondations, le 17 octobre 2018. / ERIC CABANIS / AFP

« Nous attendons un geste fort de l’Etat avec des engagements financiers », a espéré samedi le président du conseil départemental, André Viola. Sur les 126 communes concernées, « 122 sont rurales. S’il n’y a pas de solidarité forte, elles ne se relèveront pas », a-t-il prédit, plaidant en faveur d’une « souplesse » pour les procédures administratives, notamment le versement des avances aux communes.

Le conseil départemental de l’Aude doit voter lundi 37 millions d’euros de crédits supplémentaires pour aider les sinistrés et engager les premiers travaux de rénovation. La Région Occitanie a annoncé pour sa part un plan d’investissements de 25 millions d’euros, qui sera voté le 16 novembre.

Dans l'Aude, les inondations sont meurtrières
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