Oui, Thierry Henry a vécu une soirée compliquée pour ses débuts sur le banc de Monaco

FREDERICK FLORIN / AFP

Oui, le Stade Toulousain a réalisé un exploit en faisant chuter le Leinster en Coupe d’Europe

La joie des Toulousains après leur victoire sur le Leinster. / PASCAL PAVANI / AFP

Oui, Marc Marquez a remporté son cinquième titre mondial en MotoGP

Marc Marquez passe la ligne d’arrivée au GP du Japon. / MARTIN BUREAU / AFP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Les retransmissions sportives tu transformeras

Les matchs de NBA diffusés à la télévision ressembleront-ils bientôt à un jeu vidéo ou à un filtre Snapchat ? C’est en tout cas ce que propose l’entreprise américaine Second Spectrum avec son système CourtVision, qui pourrait bien révolutionner la façon de montrer le sport à la télévision. Dans un championnat NBA où les statistiques prennent de plus en plus de place, Second Spectrum va plus loin que jamais : l’idée est d’appliquer par-dessus l’image du match des filtres qui calculent et affichent, en temps presque réel, toute une batterie de données.

On pourra par exemple avoir une idée des chances qu’un tir a de rentrer au moment où le ballon quitte les mains du joueur. De quoi ouvrir des possibilités infinies pour le spectateur, qui pourra encore davantage râler quand un joueur prend un mauvais tir alors que « son partenaire dans le coin avait 65,5 % de chances de marquer s’il lui passait la balle. » Un autre mode devrait permettre d’afficher sur le terrain les différents systèmes tactiques utilisés par les équipes. Enfin, un mode plus enfantin affiche sur les images des effets graphiques qui renforcent le côté arcade de l’expérience : un panier qui se transforme en feu lors d’un tir à trois points, le sol qui tremble lors d’un contre rageur…

Pour l’instant en phase de test chez le diffuseur officiel des matchs des Los Angeles Clippers, le dispositif pourrait bien séduire de nombreuses équipes de NBA, toujours avides d’innovations technologiques. Principal défaut pour l’instant : pour permettre au système d’effectuer ses calculs, le match est diffusé sur la plateforme avec deux minutes de retard par rapport au direct. Problématique si les voisins manifestent bruyamment leur joie sur un panier, ou que les notifications de votre téléphone sont toujours activées.

  • La série noire, tu poursuivras

ALEXANDER NEMENOV / AFP

Décidément, Adrian Mannarino n’y arrive pas. Le Français de 30 ans disputait à Moscou sa sixième finale sur le circuit ATP, et il s’est incliné pour la sixième fois, face à Karen Kachanov. À domicile, le Russe était trop fort et s’est imposé largement, 6-2, 6-2. C’est la deuxième finale de la saison que Mannarino perd, après le tournoi d’Antalya au mois de juillet.

Fatigué en cette fin de saison, passé près de l’élimination dès le premier match face au modeste Karlovskiy, Mannarino restait sur plusieurs défaites de suite avant ce tournoi en Russie. Il s’est finalement montré capable d’élever son niveau de jeu pour se hisser en finale, mais s’est effondré face à Kachanov.

  • Le silence, tu garderas

A Paris, quinze minutes de silence avant de commencer à chanter « Liberté pour les ultras ». À Nantes, onze minutes de silence, comme les onze années de présidence de Waldemar Kita, toujours très contesté par les supporteurs du club. Un peu partout en France, les supporteurs ont répondu à l’appel à la grève des encouragements de l’Association nationale des supporteurs. Les protestataires ont voulu « dénoncer les nombreux abus subis par les supporters » et réclamer « la fin des sanctions collectives, la fin des interdictions de stade abusives et des conditions d’accueil décentes dans les secteurs visiteurs. » Plusieurs banderoles ont été déployées dans les tribunes de Ligue 1, du classique « Supporters, pas criminels » à des messages plus précis, comme celui affiché au Parc des Princes : « Commission LFP : ballon d’or de l’incompétence. Vos décisions ne méritent que notre silence. »

L’homme du week-end : Arsen Goulamirian

BORIS HORVAT / AFP

Au Palais des sports de Marseille, le boxeur franco arménien Arsen Goulamirian a conservé son titre de champion du monde des WBA des lourds légers, conquis en mars dernier ici même. Devant 5 000 personnes acquises à sa cause, le boxeur de 31 ans toujours invaincu (24 victoires en autant de combats) a eu besoin de neuf rounds pour venir à bout de l’Australien Mark Flannagan, vaillant mais dépassé, contraint d’abandonner. Alors qu’il avait fait son entrée sur le ring au son de Charles Aznavour, le natif d’Erevan a pris le micro après le combat, pour rendre hommage au chanteur mort il y a quelques semaines et lui dédier sa victoire.

Arrivé en France à l’âge de sept ans, ancien maçon, Goulamirian a longtemps un gros avantage physique sur ses adversaires sur les rings. Il a dû apprendre à être plus patient, se forger une technique et moins miser sur la force brute, pour arriver au plus haut niveau. Au point de conserver sa ceinture de champion du monde, devant son public.

Le chiffre du week-end : 11 ans

Lionel Messi s’est blessé au bras contre Séville, et manquera le choc contre le Real. / ALBERT GEA / REUTERS

Sergio Ramos avait les cheveux longs, Mahamadou Diarra était titulaire au Real Madrid et Andres Iniesta n’avait que 23 ans : le 23 décembre 2007, il y a onze ans, le FC Barcelone et le Real Madrid s’affrontaient en Liga, sans Cristiano Ronaldo ni Lionel Messi. Depuis ce jour, ce choc planétaire a toujours vu les deux stars être alignées sur le terrain, souvent en même temps. Mais dimanche 28 octobre, pour la première fois depuis 2007, ni l’un ni l’autre ne seront présents. Le Portugais évolue désormais à la Juventus de Turin, alors que l’Argentin s’est blessé au bras ce week-end lors de la victoire de son équipe face à Séville, et sera absent plusieurs semaines.

Le Clasico verra donc s’affronter deux équipes diminuées, entre un Real Madrid en plein doute qui vient d’enchaîner trois défaites consécutives et un FC Barcelone qui ne brille pas, privé de son magicien argentin. Pendant ce temps, d’autres équipes espagnoles tirent leur épingle du jeu : derrière le Barca, le podium est complété par l’Espanyol Barcelone et Alaves.

Les wikis du week-end

Facile

J’ai inscrit le seul but de mon équipe dans un match difficile, pour lui offrir la victoire.

Difficile

Auteur d’un grand match, j’ai inscrit deux buts et délivré une passe décisive pour offrir la victoire à mon équipe dans le derby.