Deux soldats sud-coréens (à gauche et au centre) et un soldat américain (à droite) se tiennent à la frontière entre les deux corées, dans le village de Panmunjom le 18 avril. / Lee Jin-man / AP

Des armes à feu et des postes de garde seront retirés d’ici le 25 octobre à Panmunjom, village frontalier entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Les deux pays et le commandement des Nations unies sous direction américaine ont convenu lundi 22 octobre de mesures de démilitarisation dès cette semaine.

La zone de sécurité commune (joint security area, JSA) du village frontalier de Panmunjom, est le seul secteur de la zone démilitarisée (DMZ) où les deux armées rivales se font face. Les deux Corées partagent en tout 250 km de frontière. Les deux parties ont déjà commencé début septembre à retirer des mines à la JSA, l’endroit étant fréquemment utilisé pour des pourparlers entre Pyongyang et Séoul.

Hautement symbolique

Ce développement hautement symbolique intervient au moment où le dégel diplomatique entre Séoul et Pyongyang s’affirme. Les deux Corées, qui sont encore techniquement en guerre faute d’accord de paix, ont convenu en septembre lors du sommet de Pyongyang de prendre des mesures pour réduire les tensions militaires à leur frontière commune. Le sommet, à Pyongyang, du 18 au 20 septembre, entre le dirigeant du Nord, Kim Jong-un, et le président du Sud, Moon Jae-in, avait donné lieu au grand spectacle de la réconciliation intercoréenne.

Les deux présidents coréens ont décidé le mois dernier de réduire le nombre de postes de garde à la frontière d’ici la fin de l’année, et d’arrêter les manœuvres le long de la frontière à compter de novembre. Le sommet de septembre entre les deux dirigeants coréens était le troisième cette année, illustrant le rapprochement réel en cours sur la péninsule. Le président sud-coréen prône de s’engager avec le Nord pour l’inciter vers la dénucléarisation.