Emmanuel Macron et Florence Parly, au salon Euronaval au Bourget, le 23 octobre. / Benoit Tessier / AP

La France lance l’après Charles-de-Gaulle. La ministre des armées Florence Parly a annoncé mardi 23 octobre le lancement du programme du futur porte-avions qui lui succédera. « Le Charles-de-Gaulle aura besoin d’un successeur », a déclaré Mme Parly, devant la presse, à l’occasion du salon Euronaval au Bourget.

« C’est pourquoi je suis très fière, aujourd’hui, ici, au Bourget, lors de ce salon d’Euronaval, de lancer officiellement le programme de renouvellement de notre porte-avions. »

« Cette étape numéro un qui se lance aujourd’hui, c’est la phase d’étude, a-t-elle précisé. Il s’agit de déterminer ensemble ce que nous voulons et comment nous le voulons pour notre futur porte-avions. »

D’un montant de 40 millions d’euros, la phase d’études, qui s’achèvera en 2020, doit permettre d’établir l’architecture du futur porte-avions, et de poser les bases de l’organisation industrielle nécessaire pour le bâtir dans les délais et les coûts. Elle servira également à examiner les menaces que le futur porte-avions devra affronter et les missions qu’il devra accomplir. Enfin, cette période d’études permettra de sélectionner les innovations à installer à bord du futur bâtiment. « Faisons de ce porte-avions une véritable base avancée de notre marine, aiguillon de notre innovation », a déclaré Mme Parly.

La France doit-elle disposer de deux porte-avions ?

Le Charles-de-Gaulle, qui a été engagé sur plusieurs théâtres d’opérations, de l’Afghanistan à la Libye en passant par les frappes contre l’organisation Etat islamique, a vocation à terminer sa vie active autour de 2040. Le navire-amiral de la marine française subit depuis début 2017 à Toulon une vaste rénovation, longue de dix-huit mois. L’immobilisation du Charles-de-Gaulle a relancé le débat sur l’opportunité pour la France de disposer d’un second porte-avions.

Le chef d’état-major de la marine, l’amiral Christophe Prazuck, défend cette « ambition » de disposer de deux bâtiments, qui permettrait d’assurer une permanence à la mer. Il fait notamment valoir qu’avant 1997, la marine disposait du Foch et du Clémenceau. Selon le mode de propulsion choisi pour le nouveau porte-avions, il pourrait commencer à être utilisé avant le retrait du Charles-de-Gaulle. Et il devrait rester en service jusqu’en 2080.