Devant les juges, Alexandre Benalla décrit une scène troublante intervenue durant sa garde à vue en juillet. Alors qu’il consulte son téléphone professionnel avec les policiers, des messages semblent être effacés à distance. « On a pu constater que des SMS disparaissaient au fur et à mesure, assure-t-il. La date apparaissant sur le téléphone a même changé, il était noté 1970. » S’agissait-il d’une prise de contrôle à distance depuis le Palais ?

Alors que les magistrats lui demandent le code d’accès à certaines fonctions d’administration, l’ex-chargé de mission renvoie vers la présidence : « S’il y a des codes qui ne fonctionnent plus, il faut s’adresser à l’Elysée, ils ont dû changer les codes à distance. » Et de désigner le responsable : « Le seul à même de vous répondre c’est le général Bio-Farina [le patron du commandement militaire], c’est le point de contact avec la justice. » Contacté par Le Monde, l’Elysée n’a pas souhaité réagir.