Un départ chez Eddy Merckx pour fêter le 50e anniversaire de la première victoire du Belge, un passage chez Romain Bardet et un verdict à 2 300 mètres d’altitude : les organisateurs du Tour de France ont présenté, jeudi 25 octobre à Paris, le parcours de l’édition 2019, qui snobera la moitié du territoire largement servie en juillet 2018. Avant l’arrivée à Paris, le Tour n’ira pas à l’ouest d’une diagonale entre Reims et Pau et ne méritera pas vraiment son surnom de Grande Boucle.

Comme ces dernières années, le Tour de France (6-28 juillet 2019) partira à la conquête des massifs anciens. Les favoris à la victoire finale étaleront leur état de forme dans les Vosges lors de la 6e étape, avec une arrivée déjà classique à la Planche des Belles Filles – l’arrivée sera située 900 mètres plus haut que les années précédentes –, avant de prendre la direction du Massif central. Romain Bardet a déjà coché l’étape qui se terminera dans les rues de sa ville de Brioude (Haute-Loire), le 14 juillet.

Les organisateurs du Tour lui ont fait un autre cadeau : un contre-la-montre individuel à Pau de 27 kilomètres seulement. Une tendance lourde de ces dernières années certes, mais un chiffre exceptionnellement bas, même si Bardet – peu à l’aise dans le combat contre le chrono – risque aussi de laisser des plumes dans le contre-la-montre par équipes du deuxième jour à Bruxelles (27 kilomètres également).

L’Iseran à deux jours de l’arrivée

Deux arrivées au sommet coup sur coup promettent un grand spectacle dans les Pyrénées, au Tourmalet (comme en 2010, avec le duel entre Alberto Contador et Andy Schleck), puis sur le col, raide et inédit, du Prat d’Albis, davantage connu des vététistes. Le vainqueur devrait toutefois se détacher en Savoie, où seront jugées trois arrivées au sommet consécutives.

La plus attendue sera celle à l’Iseran (plus emprunté depuis 2007) pour l’avant-dernière étape, toît du Tour avec ses 2 770m d’altitude. Le dernier rendez-vous pour les grimpeurs aura lieu à Val Thorens, la veille de l’arrivée à Paris : la station la plus élevée d’Europe (2 365 mètres) n’a accueilli qu’une seule fois le Tour jusqu’alors, en 1994. L’étape sera courte (131 km) mais nerveuse avec au programme la montée du Cornet de Roselend, la côte de Longefoy et une ascension finale de 33,4km.

Le vainqueur paradera en jaune le 28 juillet entre Rambouillet (Yvelines) et Paris et ses Champs-Elysées. Il y a des choses qui ne changent pas.

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